Le calvaire des étudiants du Centre Universitaire de la Recherche sur Internet

Entre défaut de matériels et manque de salles, les  étudiants du Centre Universitaire de la Recherche sur Internet dénoncent leurs difficiles conditions d’études.

Orientés dans un premier temps à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH) de l’UCAD, puis au Centre Universitaire de la Recherche sur Internet (CURI), institut de formation rattachée à l’université, quelques 800 étudiants dénoncent leurs difficiles conditions d’études.
Souleymane Ndiaye, président des étudiants de CURI, a déclaré mardi lors d’un point de presse, qu’ils étaient orienté au département de Lettres Modernes avant d’être « réorienté » au Centre Universitaire de la Recherche sur Internet (CURI). « Au total, nous sommes 800 étudiants à être orientés au CURI et vivons des conditions défavorables. Car, on nous impose de faire les cours en ligne alors que beaucoup parmi nous ne disposent pas d’ordinateur », regrette-t-il. Fraîchement venus dans l’univers de l’enseignement supérieur, ces étudiants se heurtent aux exigences de certains professeurs qui leur demandent des travaux à publier dans des plateformes  qu’ils ne maîtrisent pas encore, n’ayant pas les outils informatiques nécessaires.
Aussi, dans le cas où les professeurs décident de faire des cours en présentiel, les conditions ne sont pas des meilleures. « Nous n’avons pas de salles fixes. Nous déambulons tous les jours dans l’université pour chercher une salle libre. D’ailleurs, nous allons jusqu’à l’Ecole normale supérieure d’Enseignement technique et professionnel (ENSETP) pour faire certains de nos cours », martèle Souleymane Ndiaye. L’étudiant a révélé par ailleurs que plusieurs de ses camarades ont arrêté de venir suivre les cours, ne pouvant plus continuer cette situations.
Les étudiants ont également soulevé la durée de la formation. D’après Souleymane Ndiaye, les étudiants orientés au CURI sont programmés pour bénéficier d’une formation de 2 ans, sanctionnée par un diplômé Universitaire de Technologie (DUT). Cependant, rien ne leur garantit une insertion professionnelle. « Nous voulons aussi avoir des possibilités de décrocher un master, voire un doctorat, comme dans le système LMD. Sinon après nos 2 ans de formation, nous allons certainement payer d’autres écoles pour poursuivre nos études, à défaut de trouver un emploi », dira Souleymane Ndiaye.

Pour rappel, avec les effectifs pléthoriques notés dans les 13 départements de la Faculté des lettres, les autorités pédagogiques ont pris la ferme décision de réorienter certains nouveaux bacheliers, choisis au hasard, dans les centres de formation professionnelle qui sont rattachés à l’Université.

 

  Abou Kane Dia  –  laviesenegalaise.com

1 Commentaire
  1. Yacine mbaye

    Je soutient l’idée de notre président. Surtout nous voulons vraiment continuer notre formation jusqu’à master ou même doctorat. Merci. Je suis étudiante au curi en licence2 qui était orientée en lettre moderne puis curi.

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