L’agence de notation américaine affiche sa confiance dans l’économie sénégalaise, qui pourrait croître de 7 % en moyenne entre 2017 et 2020, notamment grâce à davantage d’investissements publics dans le domaine des infrastructures.
L’agence de notation américaine a confirmé le 15 décembre la note souveraine B+/B du Sénégal, affichant son optimisme dans la dynamique économique du pays à moyen terme.
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7 % de croissance à prévoir sur la période 2017-2020
Selon Standard & Poor’s, la croissance de l’économie sénégalaise devrait avoisiner les 7 % sur la période 2017-2020, contre 3,5 % en moyenne entre 2011-2014, tirée par les investissements importants dans le domaine des infrastructures publiques dans le cadre du Plan Sénégal Émergent (PSE).
L’ouverture du nouvel aéroport, situé à 45 km de Dakar et ouvert début décembre, va, d’après les auteurs, permettre de renforcer l’activité économique dans la nouvelle ville de Diamniadio et de réduire la congestion de la capitale sénégalaise. En raison de récentes découvertes pétrolières offshores, la production de pétrole pourrait débuter en 2020.
La taille de l’économie sénégalaise pourrait être 30 % plus importante
Les autorités viennent de publier les résultats préliminaires de leur rebasage du PIB, à la suite de nombreuses économies africaines, et le changement de l’année de référence (2014 contre 1999) conduit à une réévaluation de 30 % du PIB de 2014.
Pour Standard & Poor’s, le déficit public devrait continuer de baisser, pour atteindre 3 % d’ici 2019, en raison des efforts de consolidation budgétaire à travers une amélioration de la collecte fiscale et un meilleur contrôle des dépenses.
La dette publique devrait atteindre 55 % du PIB en 2020, tandis que le coût du service de la dette devrait s’établir à 8,4 % des recettes publiques sur la période 2017-2020.
Les investissements publics vont dynamiser les exportations
L’agence de notation indique également que les investissements dans le domaine des infrastructures (notamment dans le domaine du transport et de la logistique) et dans la production électrique vont renforcer les capacités productives du pays, et ainsi stimuler les exportations, principalement d’or, de phosphate, de zircon, de ciment, de produits agricoles et de la mer.
En conclusion, parmi les risques pesant sur ces prévisions de Standard & Poor’s figurent la capacité du gouvernement à faire passer des mesures favorables à l’activité économique (contrôle des dépenses publiques, amélioration du secteur des affaires), ainsi que l’accroissement des déséquilibrés économiques, qui pourraient peser sur le taux de change franc CFA / euro, même si une dévaluation ne fait pas partie des scénarios privilégiés par l’agence de notation.
- Jeune Afrique