La surprenante histoire du trophée de la Coupe du monde

Sauvé des griffes des nazis en 1938, volé à Londres en 1966 puis disparu à Rio en 1983, découvrez la surprenante histoire du trophée de la Coupe du monde.

Ce dimanche 15 juillet, en fin d’après-midi, dans le stade Loujniki de Moscou, Français ou Croates brandiront la Coupe du monde de football. Un trophée entouré de mystères et chargé d’histoire.

C’est à l’occasion de la première Coupe du monde de football organisé en 1930 en Uruguay que le Français Jules Rimet, alors président de la Fédération internationale de football (Fifa), commande au sculpteur Abel Lafleur un trophée qui récompensera le vainqueur de la compétition. Cette première coupe représente Niké, déesse grecque de la victoire. La première équipe à soulever le trophée n’est autre que l’Uruguay, organisateur et vainqueur de la Coupe du monde 1930.

Puis le trophée part en Italie, double tenante du titre (1934, 1938). Après la chute de Mussolini, les troupes allemandes entrent dans le pays. Fasciné par les objets mythiques, Adolf Hitler charge alors la Gestapo et la Schutzstaffel (SS) de récupérer ce trophée. C’est alors qu’Ottorino Barassi, vice-président italien de la Fifa et président de la Fédération italienne de football, retire secrètement le trophée du coffre d’une banque à Rome où il était entreposé. L’homme décide de cacher la coupe dans une boîte à chaussure sous son lit. Les Allemands fouillent sa propriété de fond en comble, mais ne parviennent pourtant pas à mettre la main sur le fameux trophée. C’est en héros que le dirigeant du football italien ramène l’objet au Brésil, théâtre de la Coupe du monde 1950.

Réplique

En 1966, l’Angleterre organise la Coupe du monde de football. Mais le trophée, exposé lors d’une grande manifestation de philatélistes au Westminster Central Hall de Londre, est volé le 20 mars 1966. Scotland Yard se charge de l’enquête, quand la Fédération anglaise, inquiète, commande une réplique de l’objet chez un orfèvre. Le trophée sera retrouvé une semaine plus tard dans un jardin du sud de la capitale, grâce à Pickles, un jeune chien. Au cours d’une promenade, l’animal flaire près d’un buisson un paquet emballé dans du papier journal. À l’intérieur, le trophée Jules Rimet est intact. Pickles devient un héros national et son maître touche une récompense de 6 000 livres. Tous deux assisteront à la finale entre l’Angleterre et l’Allemagne de l’Ouest, remportée par les Three Lions.

Avec la troisième victoire en 1970 du Brésil en Coupe du monde, le trophée Jules Rimet devient propriété permanente du pays, comme l’avait souhaité son créateur. Exposé au siège de la fédération brésilienne de football à Rio, le trophée est une nouvelle fois dérobé le 19 décembre 1983. Protégé par une vitre pare-balles, il a été subtilisé en forçant l’arrière de la cage en bois, au pied de biche. Quatre hommes d’une favela de la ville seront arrêtés et condamnés, mais jamais on ne retrouvera l’objet, sans doute fondu peu de temps après son vol. Du trophée Jules Rimet, ne reste donc plus aujourd’hui que la réplique confectionnée par l’orfèvre anglais en 1966 et exposée au National Football Museum de Preston.


Pour la troisième fois d’affilée, c’est la maison Louis Vuitton qui a conçu la malle transportant le trophée. Conçu dans des ateliers de la marque à Asnières (Hauts-de-Seine), « l’écrin de voyage officiel » protège les 6,175 kg et les 18 carats d’or qui compose la coupe sportive la plus prestigieuse. Présentés lors du match d’ouverture, Russie-Arabie saoudite, le trophée et la malle reviendront au stade lors de la finale, ce dimanche 15 juillet prochain. Il y a quatre ans, l’ex-international Carlos Puyol et le top model Gisele Bündchen avaient présenté le trophée sur la pelouse du stade Maracanã avant de le remettre aux nouveaux champions du monde allemands.


Aujourd’hui, qui de la France ou la Croatie va s’emparer de ce Trophée prestigieux ????

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