La jeunesse tourne le dos à Macky Sall

Au lendemain de l’adoption du texte de révision de la constitution lors du conseil des ministres, des réactions fusent de partout. Le parti Républicain et citoyen (PRC) a convié la presse ce mardi pour plancher sur la question du référendum. C’est un «Non» catégorique qu’ils serviront à Macky Sall le 20 mars prochain.

Ce n’est pas un refus fortuit. Loin de là. Les jeunes du parti républicain et citoyen en sont arrivés à la conclusion que la jeunesse Sénégalaise est lésée, voire oubliée dans toutes les décisions de la République. Mais là n’est pas la seule raison pour laquelle ils ont décidé de ne pas servir à Macky un «Oui» sur un plateau d’argent. Leur secrétaire général, Amadou Makhtar Ndiaye, a aussi exprimé une préoccupation liée au monde rural, où, poursuit-il, des centaines de familles vivent dans des conditions déplorables, parce que tout simplement l’agriculture (principale source de revenus des populations) ne décolle pas.

Compte tenu de cette poignée de frustrations, le PRC décide de barrer la route au vote du «Oui». Pour y arriver, les jeunes du parti ont d’ores et déjà pris les devants, comme une course avec le temps, pour battre campagne. Une campagne qui ne sera ni plus ni moins qu’un moyen de faire voter le «non». Une caravane de sensibilisation a débuté dès ce mardi et cible particulièrement la jeunesse Sénégalaise dans les universités, les collèges et lycées.

D’après Amadou Makhtar Ndiaye, le référendum nécessite une plus grande sensibilisation de la part du gouvernement pour expliquer à la population de quoi il s’agit réellement. L’initiative a été prise par d’autres. Conclusion, les jeunes du Prc ont traduit le texte portant sur la réforme constitutionnelle en trois langues locales : le Wolof, le Sérère et le Pular. Ce qui peut être considéré, selon le secrétaire général, comme un grand pas vers un «non» massif, «une fois que les populations seront imprégnées du contenus du texte».

Un autre point non moins important évoqué lors de cette rencontre est celui de l’appel du président Sall au dialogue avec l’opposition. «C’est un peu tard d’essayer de conforter le peuple Sénégalais avec cet appel au dialogue avec les leaders politiques alors qu’il pouvait et devait le faire depuis le début», proteste M. Ndiaye. Néanmoins, le jeune parti se dit prêt à s’assoir à la table des négociations si, toutefois, ils sont appelés à y prendre part. Amadou Makhtar Ndiaye précise que cela ne signifie pas le moins du monde que son parti est prêt à fusionner avec l’opposition républicaine pour ne former qu’un front du «non». «Nous ne voulons pas faire partie d’une opposition dite radicale, qui vocifère sur tous les toits sans jamais vraiment agir. Nous sommes des opposants certes, mais qui ne fermons pas les yeux sur ce que Macky peut faire de bien», martèle M. Ndiaye.

Seneweb

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