La décision rendue par la Cour de la Cedeao secoue la justice Sénégalaise : La police et le parquet s’accusent mutuellement

La décision rendue par la Cour de la Cedeao secoue la justice Sénégalaise. La police et le parquet s’accusent mutuellement d’avoir violé les droits du prévenu dans la procédure. Dans son verdict, la Cour de justice de la Cedeao épingle l’Etat pour violation des droits de l’accusé, notamment pour non assistance de l’avocat dès les premières heures de la garde à vue. La police accuse Serigne Bassirou Gueye, qui botte en touche. Les officiers de police chargés à l’époque d’interroger Khalifa Sall ont fait toutes les notifications d’usage au maire de Dakar.

Dont celle relative à la présence d’un avocat comme le permet le Code de procédure pénale sénégalais et les textes de la Cedeao, selon les révélations faites à la Rfm. C’est pour cela, renseigne la source, qu’un avocat comme Me El Hadji Diouf a pu accéder aux locaux de la Division des investigations criminelles (Dic) dès les premières heures de l’interpellation de Khalifa Sall. Et, a pu parler à son client. Mais la présence de l’avocat aurait été brutalement écourtée par un coup de fil du Procureur de la République, Serigne Bassirou Gueye.

Du côté de la Dic, rapporte la Rfm, s’il y a « vice de forme », c’est bien la faute du Procureur. Accusation battue en brèche par le Parquet. Un interlocuteur proche du dossier dans le bureau du Procureur, contacté par la source, note que « jamais Serigne Bassirou Gueye n’a appelé au téléphone les policiers enquêteurs pour empêcher la présence d’un avocat pendant l’interrogatoire du maire de Dakar ».

Le même interlocuteur ajoute d’ailleurs que « la présence des avocats n’était pas obligatoire parce qu’on était à la phase interpellation et non dans le cadre d’une arrestation et d’une garde-à-vue ». A 24 heures de la tenue du procès en Appel de l’affaire de la Caisse d’avance de la Mairie de Dakar, le Parquet semble écarter toute idée de « reprise de toute la procédure » de cette affaire Khalifa Sall.

Dans le bureau du Procureur, on estime que la Cour de justice de la Cedeao a déjà réparé tous les préjudices qu’elle soulève dans son arrêt en demandant à l’Etat sénégalais de payer 35 millions de francs CFA à titre de dommages et intérêts à Khalifa Sall, indique la Rfm. La Cour d’appel de Dakar doit statuer, mercredi, sur la libération de Khalifa Sall.

  • Seneweb
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