La Cour pénale internationale émet des mandats d’arrêt contre Netanyahu, Gallant et le chef de la branche armée du Hamas.
La chambre préliminaire de la Cour pénale internationale a émis ce jeudi 21 novembre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans la bande de Gaza, a annoncé la CPI jeudi. Elle a également émis un mandat d’arrêt contre le dirigeant de la branche armée du Hamas, le Palestinien Mohammed Deif.
La Maison Blanche « rejette catégoriquement » les mandats d’arrêt de la CPI
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« Les États-Unis rejettent catégoriquement la décision de la Cour (pénale internationale) d’émettre des mandats d’arrêt contre de hauts responsables israéliens », a réagi un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
« Nous restons profondément préoccupés par l’empressement du procureur à réclamer des mandats d’arrêt et par les erreurs troublantes dans le processus qui a mené à cette décision », a-t-il ajouté dans une réaction transmise à l’AFP, en répétant que selon Washington « la CPI n’était pas compétente juridiquement dans cette affaire. »
De son côté, l’Argentine estime que les mandats d’arrêts de la CPI « ignorent le droit légitime d’Israël à se défendre ». Dans un communiqué diffusé sur le réseau social X par le président Javier Milei, la présidence déclare qu’« Israël est confronté à une agression brutale, à des prises d’otages inhumaines et au lancement d’attaques aveugles contre sa population. Criminaliser la défense légitime d’une nation tout en omettant ces atrocités est un acte qui fausse l’esprit de la justice internationale. »
Le chef de la diplomatie européenne affirme que les mandats d’arrêt émis par la CPI doivent être « respectés et appliqués »
Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, a affirmé que les mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale contre Benyamin Netanyahu, l’ex-ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, et le chef militaire du Hamas, Mohammed Deif, devaient être « respectés et appliqués ».
« Ce n’est pas une décision politique », souligne Josep Borrell. « C’est une décision d’une cour, d’une cour de justice, d’une cour de justice internationale. Et la décision de la cour doit être respectée et appliquée », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Amman avec son homologue jordanien, Aymane Safadi.
Pour la secrétaire générale de l’ONG Amnesty internationale Agnès Callamard, « les États membres de la CPI et l’ensemble de la communauté internationale doivent tout faire pour que ces individus comparaissent devant les juges indépendants et impartiaux de la CPI », commente-t-elle dans un communiqué.