Kolda – La Direction de l’état Civil évalue l’application Rapidpro

En partenariat avec l’Unicef, la Direction de l’Etat-Civil sous la tutelle du Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guèye, a évalué l’application Rapidpro dans la région de Kolda (Sud-est).

L’état civil fait le bilan de la phase test de transmission des données via Rapidpro qui est un outil simple de mise à contribution dans la remontée des données enregistrées dans les centres d’état-civil. En partenariat avec l’Unicef, la direction de l’état-civil avec à sa tête son directeur Aliou Ousmane Sall, a tenu vendredi à Kolda, un atelier Départemental d’Evaluation de l’utilisation de l’application RAPIDPRO, a appris laviesenegalaise.com. L’atelier s’est déroulé en présence des autorités administratives et d’élus locaux.
Selon le Directeur Aliou Ousmane Sall, l’existence de statistiques de l’état civil fiable est un enjeu majeur dans la définition des politiques publiques du pays, définies par le Président de la République, Macky Sall.
De l’avis de Monsieur Sall, investir dans l’état civil constitue une condition primordiale pour l’atteinte des Objectifs du Développement Durable à l’horizon 2030.
L’application Rapidpro bénéficie de l’appui de l’UNICEF. Elle est d’une importance capitale dans la transmission des données de l’état civil. Ce processus étant lancé en 2018, la direction de l’état civil a pensé opportun de faire un bilan pour voir si cette application pourrait permettre de régler le problème de la collecte et de la consolidation des données de l’état civil.
Les enfants sénégalais de moins de cinq ans sont généralement enregistrés à l’état civil en 2017, selon des statistiques avec 77,9% en moyenne. Cependant, des disparités régionales sont constatées : dans la Région de Dakar, le taux s’élève à 85%, tandis qu’il se situe à 65,9% dans la Région de Kolda.
Ainsi, le système d’enregistrement des faits d’état civil, source primordiale des données démographiques, continue à connaitre certaines limites.
Même étant une obligation de par la loi, la collecte et la transmission des données par les centres d’état civil à chaque trimestre font toujours défaut, nous renseigne-t-on. Face à ces manquements, Aliou Ousmane Sall rassure. A l’en croire, l’Etat veut apporter des solutions pérennes à travers des projets et programmes cohérents et inclusifs. Il dit : « c’est dans ce contexte que le Président de la République, Macky SALL a inscrit la modernisation de notre système d’état civil comme priorité nationale face aux enjeux de développement du Sénégal. Cette modernisation est une priorité, explicitement citée dans le Plan Sénégal Emergent (PSE) ». Poursuivant, le Directeur de l’état civil cite : « en matière de développement humain durable, l’objectif stratégique est de renforcer la mise en œuvre et le suivi des politiques de population, à travers des plaidoyers pour la maîtrise volontaire de la fécondité, la modernisation de l’enregistrement et de l’exploitation des données de l’état civil, l’élaboration d’outils techniques et l’appui aux instances de coordination et de suivi de la politique nationale de population ».
C’est dans ce sens que le ministère des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires à travers la Direction de l’état civil, a entrepris le processus d’élaboration de la stratégie de l’état civil avec toutes les parties prenantes du système et avec l’aide de la Commission économique des Nations-unies pour l’Afrique (CEA).
« Ce processus est axé sur les recommandations du Programme Africain qui promeut une amélioration de l’enregistrement des faits d’état civil mais aussi la production de statistiques vitales », a rappelé M. Sall.
D’après lui, la stratégie sera aussi le cadre pour une meilleure harmonisation de toutes les interventions des acteurs pour une atteinte des objectifs de l’Etat en matière d’état civil en particulier dans l’existence de données issues de l’état civil.
Il précise que beaucoup d’opportunités s’offrent au Sénégal. C’est le cas avec le « Programme d’appui au renforcement du système d’information de l’état civil et à la consolidation d’un fichier national d’identité biométrique au Sénégal » qui est financé par l’Union Européenne, et contribuera à la modernisation de l’état civil par un soutien au pilotage stratégique et à travers une amélioration de l’offre et de la demande des services d’état civil. Ce Programme d’un montant de plus de 18 millions de F CFA, va appuyer la promotion du système d’informatisation de l’état civil et la consolidation d’un fichier national d’identité biométrique, a dit le Directeur de l’état civil, Aliou Ousmane Sall.

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