Khalifa Sall avertit Macky Sall : «On n’acceptera pas qu’un autre homme politique aille en prison pour des raisons politiques»

Khalifa Ababacar Sall prend fait et cause pour le maire de Dakar, Barthélémy Dias et le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko. Il estime que ces derniers ont maille à partir avec la justice pour des raisons purement politiques et indique que ses camarades et lui, sont engagés à plaider leur cause. Pour Khalifa Sall, il est constant que le régime de Macky Sall instrumentalise la justice pour écarter ses adversaires politiques, notamment en les emprisonnant.

Disant avoir affaire à un « pouvoir finissant », il rappelle aux magistrats qu’ils sont censés dire le droit au nom du peuple et devant Dieu. « On n’acceptera pas qu’un autre homme politique aille en prison pour des raisons politiques ». Khalifa Sall était l’invité, hier, de l’émission Sen Jotaay sur SenTv.

Clamant son innocence, il affirme avoir été emprisonné par le pouvoir en place pour l’empêcher d’être candidat lors de la présidentielle de 2019. Cependant, il dit être plus que jamais en mesure de briguer les suffrages des Sénégalais.

« Je ne suis pas inéligible. L’inéligibilité est une peine supplémentaire prononcée par un juge. Nous sommes face à une manigance politique et nous y répondrons de manière politique », assure l’ancien maire de Dakar. Il dit avoir notamment été écarté, car le Code électoral a été frauduleusement modifié en 2018.

Faisant une lecture des résultats des élections locales du 23 janvier dernier, Khalifa Ababacar Sall est d’avis qu’elles témoignent d’une montée en puissance de l’opposition. « Ils disent que Macky Sall avait 58% lors de la dernière élection présidentielle. Lors des dernières élections locales, il a chuté jusqu’à 41% », estime-t-il.

Khalifa Sall souligne que, conformément au verdict rendu par les instances de la Cedeao, le parrainage, en l’état, entrave le secret du vote et la libre participation des partis au vote.

« Le parrainage est un principe qui de manière démocratique, peut toujours aider à rationaliser le processus, mais c’est la manière de l’organiser que nous déplorons. Ce n’est pas le principe qui est le problème, c’est d’asseoir un système crédible, fiable, qui rassure tout le monde », dit-il. Pour dire que les mécanismes de contrôle du parrainage ne sont pas hors de tout soupçon.

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