Invitée de l’émission Grand Jury de la Rfm (radio privée), Ghaëls Babacar Mbaye est sans doute la Benjamine de toutes les personnalités qui ont été reçues devant ce réputé jury animé par le journaliste Babacar Fall. À 20 ans, Ghaëls est l’incarnation du nouveau type de Sénégalais. Militante dans la société civile Sénégalaise et passionnée de service communautaire, la fille du socialiste Babacar Mbaye est une étoile montante. Son sens d’œuvrer pour les causes communes est donc un legs de son père.
En effet, feu Babacar Mbaye est entré très vite dans le jeu politique sénégalais. Dès l’âge de 15 ans, il entra dans un club scout appelé « Pionniers du Sénégal ». Devenu secrétaire général de la jeunesse socialiste, il travailla auprès d’hommes comme feu Ousmane Tanor Dieng et l’ex-maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall. C’était un homme serviable et fidèle en amitié.
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Juriste en formation, la jeune fille Ghaelle Babacar Mbaye est la Présidente de l’association WALLU dont la mission est de prendre en charge les victimes de viol au triple plan médical, psychologique et judiciaire, mais également, de mettre en place un dispositif d’alerte en cas de violences. D’ailleurs, grâce à Wallu, elle a reçu le Premier Prix de l’innovation technologique dans la gestion et la prévention de la violence au Sénégal, a appris laviesenegalaise.com.
Donc son combat de tous les jours, l’épanouissement de la femme. Elle est l’avocate de ses sœurs. De l’avis de la jeune militante de la Société civile, le Sénégal a connu des avancées dans ce domaine, avec notamment le vote de la loi criminalisant le viol. Cependant, selon Ghaëls Babacar Mbaye, il ne s’agit pas seulement de ratifier toutes les conventions internationales en ce qui concerne les droits des femmes et des filles, car, le problème se pose souvent du point de vue de l’uniformisation des instruments juridiques internationaux avec le droit (…), mais également avec l’application effective de la loi. A l’en croire, le viol, au stade d’un délit, il y avait des limites pour que les magistrats appliquent les peines à la hauteur des actes. Dans sa plaidoirie devant Babacar Fall, la jeune femme révèle : « il est arrivé dans le tribunal, qu’on applique six mois de sursis à un prédateur sexuel, malgré l’existence de circonstance aggravantes ».
Se félicitant de la loi criminalisant le viol, la Présidente de l’association WALLU dont la mission est de prendre en charge les victimes de viol, appelle les magistrats à l’application des peines effectives. Parmi les avancées du Sénégal, elle note la loi sur la parité, permettant aux femmes de s’exprimer et de s’affirmer dans certaines instances de prises de décisions, même si elle s’empresse de préciser qu’elle « prône la compétence au détriment de la parité ». Pour cette Juriste en formation, le constat au Sénégal est que la femme s’impose, le leadership féminin est d’avantage pris en compte. Par contre, elle relève des limites qui découlent d’un complexe d’infériorité qui se pose. En effet, d’après Ghaëls Mbaye, les femmes ne doivent pas attendre qu’on leur donne leur droit, elles doivent aller chercher ceci.