INSERTION DES JEUNES LUTTEURS – Ils seront bientôt à l’école de la sécurité et de citoyenneté

Une école de sécurité verra bientôt jour à Dakar pour former les jeunes lutteurs à la sécurité, à la technique de garde rapprochée et de garde du corps. Ils vont aussi prendre des cours en citoyenneté afin de mieux réussir leur insertion dans le monde du travail. L’idée est de Sidy Sam, directeur du centre national des ressources éducationnelles (Cnre) en collaboration avec un promoteur sénégalais.INSERTION DES JEUNES LUTTEURS

« L’objectif est de faire de ces jeunes des acteurs de la sécurité à tous les niveaux. Au lieu de rester une année entière sans combats ou de se contenter de petits combats à maigre cachet, on peut les aider à trouver un emploi parallèle à la lutte pour les occuper. Ce n’est pas qu’on veut les retirer de ce sport, mais les aider à trouver un emploi générateur de revenus pour qu’ils se prennent en charge », a expliqué Sidy Sam.

Son collaborateur, un ancien émigré sénégalais, estime que l’insécurité peut être résorbée à travers ce projet. « J’ai évolué durant neuf ans dans la sécurité en Italie. Quand je suis rentré, j’ai vu qu’il y a des jeunes qui s’entrainent mais qui ne font rien de leurs muscles. Avec mon expérience, je me suis dit que ça peut être une source d’insécurité qu’on peut résorber par la formation et l’insertion », a dit Khadim.

Pour les lutteurs, c’est une bonne nouvelle car ils vont trouver un moyen de gagner dignement leur vie. « On dit des jeunes lutteurs de violents agresseurs. Ce que les gens ne comprennent pas, c’est que ces jeunes s’entrainent beaucoup. Avec une certaine forme, ils ont envie d’en découdre avec quelqu’un. Et quand ils n’ont pas de combats, ils déversent leur énergie à la moindre occasion », a argumenté un lutteur.

Le projet prévoit de former et d’insérer ces jeunes sportifs avec un salaire décent et même une retraite, tout en pratiquant la lutte. Sidy Sam veut qu’avec le diplôme, que« chaque ministère, chaque direction générale et autres institutions recrutent ces jeunes afin d’absorber ces ardents pour assurer leur avenir ». Un forum est prévu, à la Médina, le 23 septembre avec les acteurs de la lutte,  suivi d’une tournée nationale de partage.

L’arène sénégalaise est riche de huit mille (8000) licenciés principalement issus des régions intérieurs du pays. Dakar regroupe quarante-trois (43) écuries. Cependant seule une trentaine de lutteurs caracole au sommet de l’arène avec des cachets conséquents. Le reste peine à trouver des cachets atteignant les 150.000 FCFA par combat. Cette école est perçue par les jeunes lutteurs comme une alternative aux « années blanches ».

Mamadou Lamine BA

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