Insécurité en Afrique de l’Ouest : Le terrorisme, une menace sous-régionale

Malgré les multiples arrestations d’hommes religieux et de présumés djihadistes, le Sénégal n’est pas à l’abri d’une menace terroriste à l’image du Burkina Faso et du Mali. Hier, plusieurs experts en sécurité se sont retrouvés autour d’une table pour identifier les meilleures conditions possibles de mise en œuvre de politiques de prévention de la criminalité et de l’insécurité en Afrique de l’Ouest.

La menace terroriste ne faiblit pas en Afrique de l’Ouest comme le prouvent les attentats qui ont frappé le Mali et le Burkina Faso dernièrement. Cette situation d’insécurité a inspiré le Partners West Africa- Sénégal (Pwa-Sénégal) et le Centre de recherche pour le développement international(Crdi) qui ont mené un projet de recherche inti­tulé «Promotion d’une ap­proche inclusive de la sécurité en Afri­que de l’Ouest». Selon le général Lamine Cissé, il faut renforcer la démocratie afin de prévenir les troubles et imposer la démocratie là où il n’y en a pas et assurer une formation de pointe des forces de sécurité. «Il faut structurer les outils de défense et de sécurité pour pouvoir faire face aux menaces», conseille l’ex-ministre de l’Intérieur.
Cette bataille ne sera gagnée que de manière inclusive en nouant des coopérations stratégiques avec les alliés du Nord pour profiter de leurs puissances technologiques. Cela permet de prévenir les risques du fait que les terroristes frappent de manière inopinée. «Avec ce qui se passe dans notre continent, à travers la bande saharienne, les forces de défense et de sécurité et les acteurs de sécurité, d’une manière générale, ont des limites objectives liées à un problème de ressources humaines et financières. Il faut que la population elle-même puisse participer à la gestion de sa propre sécurité», déclare Adjaratou Wakha Aidara Ndiaye, directrice exécutive de Partners west africa- Sénégal. Elle met l’accent sur le renseignement humain qui reste toujours très fiable. Pour cette première rencontre, le Sénégal, la Guinée Conakry et la Côte d’I­voire ont été retenus dont la situation et le contexte social traduisent en même temps la réalité de la «sous-région». De son coté, le Sénégal est présenté comme un modèle de stabilité et de démocratie. La Côte d’Ivoire, qui sort d’une crise post-électorale, est en train de mener une réforme du secteur de sa sécurité. Alors que la Guinée présente les symptômes d’un pays en post-crise même si la situation n’est pas comparable à celle de la Côte d’Ivoire. Par contre, la réforme du secteur de la sécurité en Guinée est un exemple en Afrique francophone. Les ex­perts vont, au sortir de cet atelier, formuler des recommandations pour une meilleure gestion de la sécurité en Afrique de l’Ouest.

Mbaye GUEYE – Le Quotidien

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