Imam Moctar Ndiaye sur la ‘‘Zakat El Fitr’’ : « Une femme riche peut donner à son mari la Zakat El Fitr »

La ‘‘Zakat El Fitr’’, fortement recommandée chez les musulmans en ce sens qu’elle valide le jeûne du mois de Ramadan. Elle est pour la Korité ce que le mouton représente pour la Tabaski, selon l’Imam Moctar Ndiaye de la mosquée de Liberté VI.

Imam Ndiaye revient ici sur le sens de la ‘‘Zakat El Fitr’’ : « L’aumône de la rupture du jeûne ou ‘‘Zakat El Fitr’’ est une sounna raccommodée et qui incombe à chaque musulman », rappelle-t-il, soulignant qu’elle doit être observée par chaque musulman, libre et esclave, grand et petit, homme et femme.

D’ailleurs, selon Imam Ndiaye : « Le hadith rapporté par Ibn Umar indique que tout jeûneur doit s’acquitter de la ‘‘Zakat El Fitr’’ pour lui-même ainsi qu’à toute personne dont il assure la nourriture quotidienne, même pour le bébé qui vient de naître ».
D’après l’animateur de la « Voie du croyant » sur la chaîne nationale, la ‘‘Zakat El Fitr’’ doit constituer, de préférence, de la nourriture. Toutefois, s’empresse-t-il de préciser, il s’agit de « la nourriture la plus en usage dans la communauté, la nourriture la plus consommée dans la zone ». Sur la valeur, Imam Ndiaye souligne qu’elle est évaluée « à 1 kg 800 voire 2 kg par tête ».


Évoquant les types de personnes qui peuvent bénéficier de la ‘‘Zakat El Fitr’’, l’imam de la mosquée de Liberté VI affirme qu’elle est destinée à huit catégories de personnes dont deux sont prioritaires à savoir le pauvre et le nécessiteux.

A en croire l’imam, « une épouse riche qui a les moyens peut donner la ‘‘Zakat El Fitr’’ à son mari qui n’a pas les moyens ». Notre interlocuteur précise que le contraire est banni car la dépense quotidienne revient à l’époux. D’après Imam Ndiaye, il n’est permis de transférer la ‘‘Zakat El Fitr’’ d’une localité à une autre que par nécessité. Du moins, si la zone de résidence n’a pas de pauvres ou de nécessiteux.

Toutefois, celui ou celle qui n’a pas les moyens en est dispensé, précise l’imam, car Allah (SWT) n’impose à aucune âme une charge supérieure à ses capacités. Il est par ailleurs formellement interdit de réserver la ‘‘Zakat El Fitr’’ pour une tierce personne.
S’agissant des buts de la ‘‘Zakat El Fitr’’, le prêcheur dira : « Le but est non seulement de purifier l’âme du jeûneur de tout acte et propos obscènes commis durant la période du jeûne. Mais il est aussi d’aider les pauvres et les nécessiteux à rester chez eux pour ne pas s’adonner à la mendicité le jour de la Korité. C’est ainsi qu’il est dit d’épargner les pauvres et les nécessiteux la mendicité en jour de fête ».


En quelle période est-il souhaitable de sortir la ‘‘Zakat El Fitr’’ ? L’imam de répondre : « Elle doit être acquittée de la période allant de l’aube à la période où les musulmans vont à la prière. En tout cas, c’est le moment préférable ».

D’après Imam Ndiaye, l’acte de donner la ‘‘Zakat’’ avant d’aller à la prière est estimé à la valeur de la ‘‘Zakat El Fitr’’. Par contre, celui qui l’observe seulement après la prière ou un à deux jours après la Korité, « il aura tout simplement donné de l’aumône ». Sinon, conclut l’imam, il est permis de donner comme ‘‘Zakat El Fitr’’ de l’argent liquide, mais seulement en cas de contrainte.

        ♦ Abou Kane Dia – laviesenegalaise.com

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