Ibrahima Bakhoum, expert politique analyse l’appel au dialogue du Chef de l’Etat

Le Journaliste et expert politique Ibrahima Bakhoum décortique l’appel au dialogue du Président Bassirou Diomaye Faye. Dans un Entretien avec le journal « Les Echos », il soutient qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil qu’un président décide d’appeler au dialogue, mais c’est rarement arrivé en période de calme plat.Ibrahima Bakhoum, Journaliste - Expert politiqueGénéralement, souligne-t-il, c’est quand le président sent une sorte de tension qu’il appelle à des concertations pour calmer les ardeurs du camp adverse, mais également pour relancer la communication sur son image ; c’est ce que nous avions l’habitude de voir avec le président Diouf, le président Wade et le président Macky Sall.

Dans certains contexte, il affirme que les autorités détiennent parfois des informations que nous les citoyens ne détiennent pas, notamment sur le plan sécuritaire et nous sommes dans une zone un peu compliquée ces dernières années, cela peut être une source de dialogue. Il faut aussi reconnaître qu’il s’est passé beaucoup de choses dans ce pays, dans beaucoup de secteurs. On accuse le régime de vouloir restreindre la liberté d’expression, ce qui n’est pas bon en démocratie. Il y a ces dossiers judiciaires qui sont sur l’espace public. Si certains parlent de reddition des comptes, d’autres estiment que c’est un règlement de comptes. On sent aussi la frustration de certains membres de la coalition Diomaye. Les élections locales aussi arrivent dans deux ans et il ne faudrait pas laisser la situation pourrir. Un pouvoir gagne toujours à être proactif au lieu d’être réactif. Et qu’on le veuille ou non, il y a des imprévus, des attentes qui ont été déçues, la rupture totale qui était promise n’est pas effective. Il y a donc ce besoin de relancer la machine en appelant à des concertations.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.