HALTE A LA TRICHE !

Chez  mes amis médecins, on aurait dû parler d’une épidémie.

En été,   les vacanciers  parleraient d’effet de mode.

Au Ministère de l’Education nationale, on parle de fléau.

Tous, sont unanimes que ce phénomène qui  gangrène le système prend de  l’ampleur ces dernières années. La tricherie ou si vous aimez : la tricheHALTE A LA TRICHE

 Défini comme le fait d’enfreindre les règles  d’un jeu, et d’agir d’une manière déloyale pour gagner ou réussir, tricher est  devenu une endémie nationale. Les cas ou tentatives sont si fréquents  qu’il devient une entrave   à  tous les efforts fournis par l’Etat pour un enseignement de qualité. Accorder plus de 40% du budget  à un système qui se voit ronger petit à petit par des fraudes annuellement, c’est comme qui dirait semer dans le vent. On se rappelle tout fraichement de la fraude des 694 candidats au Concours  de recrutement des élèves- maitres dans les CRFPE .Débat qui avait vu le Ministre traité de tous les noms d’oiseaux face à sa position courageuse par certains  acteurs de l’éducation plus précisément par  des syndicalistes véreux. Avons-nous tiré et maitrisé  les leçons  apprises ? Sommes –nous amnésiques ?

Dans la presse en entier, les faits divers  qui alimentent les médias sont tous centrés sur les tricheries aux Bac qui aboutissent parfois à la MAC. Il ne se passe pas un jour sans qu’on en évoque qui, pour stigmatiser les enseignants, qui, pour dénoncer le système, qui, par méchanceté et lâcheté, et, d’autres pour amuser la galerie. On est expert de tout. N’est il pas ridicule d’entendre des profanes parler de l’éducation dans des débats stériles sans aucune maitrise des faits et ou données ? Que seront nos diplômes  devenus  si  nos élèves ne pensent qu’à les obtenir à tout prix ? Nos valeurs s’effritent, elles  s’étiolent  dans nos familles, dans la rue, dans nos faits et actes quotidiens comme nous échappe notre raison de vivre. Vouloir le beurre  qui est le parchemin, l’argent du beurre qui est la qualification et la pâtissière qui est la tentation  ne peut que conduire à ces débâcles. On aime trop la facilité. Nous sommes des partisans du moindre effort et adeptes  d’un paraitre cynique. Tout est tricherie  presque chez nous. Que de  larmes de crocodiles versés après l’échec par ces pleureuses ou pleureurs ! Que  de tentatives ou d’actes de séduction  pour la «  promotion- diplôme », par  des facilitateurs véreux, ces contrôleurs de corps et non corps de contrôles, parias du système  !, Les raccourcis  et tant d’autres   moyens ne militent pas pour une école de qualité sous  l’ère du PAQUET /EF.

Dans «  l’école de la triche »  la journaliste auteure du livre  Marie EstellePech déclare : «  la fraude aux examens a pris une ampleur inégalée ces dernières années avec l’apparition des Smartphones, qui permettent d’échanger facilement photos ou e-mails, et qui sont impliqués dans la moitié des cas de fraude repérés. La triche, facilitée, banalisée, en devient parfois une source de fierté pour les jeunes, comme en témoigne le succès de certains groupes Face book signalés. Le groupe « Il n’est pas interdit de tricher, il est interdit de se faire prendre » compte par exemple 11.000 fans, qui partagent à visage découvert leurs souvenirs de tricheurs !l ».L’ ampleur est si grande que les conséquences innombrables L‘on risque d’ avoir un quantum horaire tant bachoté, des matières négligées et une école aux choix multiples. On évoque le cas des grèves certes, mais, au-delà il ya tout un ensemble de petits détails négligés qui concourent à la culture de la triche. Les valeurs, restaurons- les. Le civisme n’est pas un mot c’est un comportement humain seul ou devant un public.Qu ‘est ce qu’on voit chez nous? Un responsable  qui triche par le mensonge, un fonctionnaire qui foule du pied l’administration pour ses activités personnellement. On veut se développer facilement et sans efforts mais surtout par la tricherie. Les certificats médicaux fictifs, les CV falsifies et tant d’autres comportements qui frisent le ridicule sont monnaie courante. A peine si l’on croit à notre développement. On a le temps de tricher non l’heure de bien faire. La tricherie est une tare. Si ce fléau persiste, demain nous serons une  société où la vérité serait une exception et le mensonge, un  legs douloureux. « Quand sur quelqu’ un on prétend se régler; c’est sur le bon coté qu’il faut lui ressembler » : disait Molière.

 Et si nous voulons que nos enfants nous ressemblent, il faut restaurer les valeurs cardiales au prix des sacrifices notoires. Sans même qu’il ait une Autorité qui s’occupe des valeurs et de la déontologie, je demanderai :

 – Aux syndicalistes mafieux et irresponsables d’édulcorer leur nouveau vocabulaire constitué de : mot d’ordre, plan d’actions, préavis de grève tout en sachant que le Ministère  n’est pas un croquemitaine;

-Aux parents de rester modèles et de faire  attention aux petits détails sur leur comportement;

-Aux autorités scolaires et administratives d’être intransigeantes sur ce phénomène et de revoir la docimologie.

Au réseau de Enseignants APR  de contribuer plus pour la qualité et le calme à l’école que de se morfondre en sentinelle, en rempart pour  un gouvernement national La valeur d’un éducateur se mesure par son comportement et sa retenue. Que le réseau ne se considère pas comme un écho à tout va, sa mission est ailleurs.

-Aux élèves d’apprendre et surtout de mettre en tête que la compétence vaut mieux que le diplôme. Notre émergence  repose sur le retour de nos valeurs cardinales. Le Président le répète inlassablement à chaque occasion qu’elle soit hebdomadaire, mensuelle, annuelle ou circonstancielle mais le peuple résiste. Il rappelle  le personnage de Aimé Césaire dans La Tragédie du Roi Christophe  qui, las de diriger déclare : « Me voici comme un maitre d’école,  férule à la main face à une nation de cancres. »

 La citoyenneté est partout chantée, enseignée et partagée mais les intentions…Sinon pourquoi cette aboulie? L’avenir est aux nations qui gèrent et éduquent  sainement leur jeunesse.

Ousmane Gueye

Barybousso8@gmail.com

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