Guinée équatoriale : Décès en prison de l’opposant Julio Obama Mefuma

Un opposant au régime équato-guinéen, disposant de la nationalité espagnole, est décédé dans une prison de ce pays où il était détenu depuis son enlèvement présumé fin 2019, a-t-on appris dimanche soir auprès de son mouvement, un décès confirmé lundi par Madrid.

Julio Obama Mefuman, 51 ans, « est mort dans la prison de Oveng Azem », à Mongomo (est), a annoncé dans un communiqué le Mouvement pour la Libération de la Troisième République de Guinée équatoriale (MLGE3R), mouvement politique d’opposition en exil en Espagne, dont il était membre.
Ce décès a été « communiqué par les autorités espagnoles » aux « proches » de l’opposant, installés en Espagne, a précisé le MLGE3R. Le mouvement, qui accuse le régime équato-guinéen de « tortures », ne précise pas la date ni les circonstances de sa mort.
Contacté par l’AFP, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères espagnol a confirmé ce décès mais s’est refusé à donner plus de détails.
Sur Twitter, Andres Esono Ondo, chef de file de Convergence pour la Démocratie Sociale (CPDS), le seul parti d’opposition qui ne soit pas interdit en Guinée équatoriale, a condamné « la mort en détention de Julio Obama ».
Candidat malheureux à la dernière élection présidentielle en novembre, il a par ailleurs appelé à l’ouverture d’une « enquête internationale » pour « clarifier ce qui s’est passé et garantir à tous les prisonniers leur droit de visite par leurs familles ».
Ce décès survient deux semaines après l’annonce par la justice espagnole de l’ouverture d’une enquête pour l’enlèvement et la torture de Julio Obama Mefuman ainsi que d’un second opposant, lui aussi de nationalité espagnole, Feliciano Efa Mangue.
Cette procédure vise trois proches du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, dont l’un de ses fils, Carmelo Ovono Obiang, chef du service de renseignement extérieur de ce petit pays d’Afrique centrale riche en pétrole.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.