Grande muraille verte : Vers la phase d’opérationnalisation

Après avoir bouclé la première phase qui a permis d’asseoir les bases institutionnelles, juridiques, etc., la seconde étape de mise en œuvre de la Grande muraille verte sera celle de l’opérationnalisation. Les documents produits par le secrétariat exécutif ont été soumis, samedi dernier, à l’examen des experts.

En prélude à la cinquième session ordinaire du Conseil des ministres de l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte (ApGmv) qui s’ouvre, aujourd’hui, à Dakar, le comité technique des experts s’est réuni, samedi dernier, pour examiner le plan d’actions proposé par le secrétariat exécutif.

La rencontre a été présidée par le ministre de l’Environnement et du Développement durable de la République islamique de la Mauritanie, Amedi Camara, par ailleurs président en exercice du Conseil des ministres de l’ApGmv. « Nous venons de boucler le premier cycle quinquennal 2011-2015 et nous nous acheminons vers la seconde génération de stratégie 2016-2020 », a d’emblée souligné le secrétaire exécutif de l’ApGmv, le Pr Abdoulaye Dia.

Si la première phase a principalement mis l’accent sur la mise en place et la consolidation des bases institutionnelles, juridiques et organisationnelles des structures nationales, l’élaboration d’un plan d’actions, etc., la seconde sera la phase d’opérationnalisation. « Actuellement, nous avons la bonne approche, la volonté et l’expertise, mais le chemin est encore long. Pour parvenir à nos objectifs, nous avons besoin du soutien de la communauté internationale dans la réflexion, mais surtout dans le financement », a estimé le Pr Dia.

Selon lui, le second cycle s’inscrit dans l’horizon post-2015 fortement dominé par les questions de climat, de gestion durable des ressources, d’adaptation et de résilience, etc. « Notre planification prend en compte tous ces éléments. Dans le cadre de cette réunion, nous vous proposons un certain nombre de documents sur ces différentes orientations. Nous vous soumettons cinq axes stratégiques sur lesquels seront bâtis quinze programmes d’actions prioritaires phares et neuf programmes régionaux structurants », a fait savoir le secrétaire exécutif aux experts.

Pour le ministre mauritanien de l’Environnement et du Développement durable, l’initiative de la Grande muraille verte a été lancée pour assurer la transformation des zones arides du Sahel par le rétablissement de la viabilité et la valorisation des écosystèmes et des systèmes productifs. Ceci, a poursuivi Amedi Camara, dans le but de créer, à l’horizon 2025, des pôles ruraux de production et de développement durable. « Nous entamons, en 2016, la deuxième phase qui nécessite encore plus d’efforts, car les enjeux sont de plus en plus grands », a-t-il laissé entendre.

A l’en croire, les résultats acquis sont dus essentiellement au soutien des chefs d’Etats et au savoir-faire des experts. « Les programmes élaborés par l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte adaptés à chacun de nos pays sont importants pour permettre à nos populations d’être au centre des interventions pour assurer la pérennisation des acquis », a noté le président en exercice du Conseil des ministres.

Ndiol Maka SECK lesoleil

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