G20 à Hambourg: un sommet ambitieux qui n’a pas tenu ses promesses

Après d’âpres négociations, les chefs d’Etats et de gouvernement du G20, qui se tenait à Hambourg ce samedi 8 juillet, se sont finalement mis d’accord sur une déclaration finale qui ménage la chèvre et le choux et qui porte en elle les germes de tensions à venir.

Créé en 1999, puis refondé en 2008 après la chute de la Banque Lehman Brothers pour répondre à l’une des plus graves crises financières qu’ait connues le monde,  le G20 semble incapable aujourd’hui de répondre aux défis qui secouent la planète. Protectionnisme, migration, changement climatiques, sans compter les conflits armés en Syrie et en Ukraine ou encore la menace nucléaire nord-coréenne.

Hambourg, il n’y a guère que lutte contre le financement du terrorisme qui a fait l’unanimité. Car le compromis de façade arraché sur le commerce international, qui d’un côté réaffirme la lutte contre le protectionnisme et de l’autre autorise à se défendre contre les pratiques commerciales déloyales, promets de futurs bras de fer.

Tout comme le supposé front uni des 19 sur l’accord de Paris sur le climat, qui isole les Etats-Unis mais qui commence d’ores et déjà à se fissurer. Prenant pour exemple la position américaine, la Turquie d’Erdogan menace désormais de ne pas ratifier l’accord.

Très ambitieux, le sommet de Hambourg n’aura pas tenu ses promesses, au point où certains, comme le président Emmanuel Macron parle d’un G20 de transition. A l’Argentine qui prend le relais de la présidence allemande de réinventer ce forum pour répondre au mieux aux aspirations des populations.

  • Rfi
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