Flambée des cas de Covid en Chine

Alors que plusieurs pays tentent de s’organiser face à la flambée des cas de Covid et la levée des restrictions sanitaires en Chine, l’Agence sanitaire mondiale s’est déclaré « préoccupée » mercredi par la situation dans ce pays et exhorté à nouveau Beijing à fournir des données sur les hospitalisations et les décès.

« Nous continuons à demander à la Chine des données plus rapides, régulières et fiables sur les hospitalisations et les décès, ainsi qu’un séquençage viral plus complet et en temps réel », a déclaré lors d’un point de presse virtuel depuis Genève, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L’OMS s’est également inquiétée du risque pour la vie en Chine et a réitéré l’importance de la vaccination, y compris des rappels, pour se protéger contre l’hospitalisation, la maladie grave et le décès. « Cela est particulièrement important pour les personnes âgées, celles qui ont des problèmes médicaux sous-jacents et les autres personnes qui sont plus exposées à des résultats graves », a ajouté le Dr Tedros.

Il y a deux semaines, l’agence onusienne avait déjà demandé aux scientifiques chinois de présenter des données détaillées sur le séquençage viral, afin d’obtenir une meilleure clarté sur les hospitalisations, les décès et les vaccinations. D’autant qu’avec « une circulation en Chine aussi élevée et des données complètes non communiquées », il est compréhensible que certains pays prennent des mesures qui, selon eux, protégeront leurs propres citoyens.

La récente flambée en Chine causée par des sous-variants d’Omicron
Pour l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, ces données sont utiles à l’OMS et au monde entier et elle encourage tous les pays à les partager.

« Les données restent essentielles pour que l’OMS puisse procéder à des évaluations régulières, rapides et solides des risques liés à la situation actuelle et adapter ses conseils et ses orientations en conséquence », a insisté le Dr Tedros.

Par ailleurs, la récente flambée en Chine est principalement dirigée par les sous-variants d’Omicron BA.5.2 et BF.7, qui représentent ensemble plus de 97% de toutes les infections locales, a détaillé l’OMS. Les données sont basées sur une analyse de plus de 2.000 génomes par le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies.

L’agence a également déclaré que les données étaient conformes aux génomes de voyageurs en provenance de Chine soumis à la base de données mondiale par d’autres pays et qu’aucune nouvelle variante ou mutation d’importance connue n’a été notée dans les données de séquence accessibles au public. Ces informations proviennent d’un briefing de scientifiques chinois au groupe consultatif technique de l’OMS mardi.

Le sous-variant XBB.1.5 circule activement aux Etats-Unis
« La semaine dernière, l’OMS a tenu une réunion de haut niveau avec ses homologues en Chine pour discuter de la recrudescence des cas et des hospitalisations, et le groupe consultatif technique de l’OMS sur l’évolution du virus SRAS-CoV-2 et les groupes du réseau d’experts en gestion clinique ont tous deux rencontré des experts chinois », a fait valoir le chef de l’OMS.

Par ailleurs, en dehors de la Chine, l’un des sous-variants d’Omicron initialement détectés en octobre 2022 est XBB.1.5, un recombinant de deux sous-lignées BA.2. Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, ce sous-variant est en « hausse aux États-Unis et en Europe et a maintenant été identifié dans plus de 25 pays ».

L’OMS indique suivre de près la situation, évalue le risque de ce sous-variant et fera rapport en conséquence. Malgré l’émergence de nouveaux sous-variants d’Omicron dans le monde et des inquiétudes sur la situation en Chine, le Dr Tedros estime que la Covid-19 sera sans doute encore un sujet de discussion majeur.

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