Financement des projets du PSE : Macky Sall table sur 13 114 milliards entre 2020 et 2022

Les ressources et les charges budgétaires sur la période 2020-2022 sont projetées, rapporte Libération, qui cite le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2020-2022 adopté lors du dernier conseil des ministres, à 13 114,95 milliards Fcfa contre 12 762,3 milliards prévues sur la période 2019-2021, soit une augmentation d’environ 325,65 milliards.

Pour l’investissement, les prévisions triennales sont arrêtées à 5 597 milliards et réparties, par axe stratégique du Pse : Axe 1 « transformation structurelle de l’économie et croissance » : 3 302,1 milliards (59%); Axe 2 « capital humain, protection sociale et développement durable » : 1 679 milliards (30%) et Axe 3 « gouvernance, institutions, paix et sécurité » : 615,6 milliards (11%).

Sur le moyen terme, les dépenses publiques devraient continuer de s’exécuter en cohérence avec la stratégie de rationalisation des charges de fonctionnement et de renforcement des investissements. Globalement, les dépenses devraient progresser de 11,2% en 2020. Ainsi, le poids des dépenses par rapport au Pib ressortirait en hausse, passant de 22,9% en moyenne sur 2016-2018 à 23,2% sur la période 2020-2022.

Relativement aux collectivités territoriales, les ressources à transférer par l’État devront évoluer pour atteindre, à l’horizon 2022, le montant de 55,739 milliards contre 49 milliards en 2019, en cohérence avec les options de Etat de renforcer le processus de décentralisation.

Quant aux organismes de protection sociale que sont la Caisse de sécurité sociale (Css) et l’Ipres, leur consolidation financière s’améliorera sur la période triennale 2020-2022 qui sera principalement marquée par l’achèvement des projets lancés et le début de la rentabilisation des investissements réalisés dans la modernisation du système d’information et dans le secteur immobilier.

En terme d’offres de services, on peut notamment retenir : la généralisation du régime complémentaire, la poursuite de signatures de conventions inter caisses pour la couverture de sénégalais de la diaspora ; l’extension de la couverture personnelle et matérielle de la sécurité sociale au secteur non couvert (économie informelle). Le rapprochement institutionnel entre la Css et l’Ipres déjà entamé permettra à terme de mutualiser leurs potentialités contributives au financement du développement économique et social de notre pays.

Pour ce qui est des entreprises publiques, l’État ambitionne de bâtir « un portefeuille dynamique et performant, contributeur net au budget ». C’est à ce titre qu’est en train d’être mis à jour le cadre juridique régissant le secteur parapublic qui prévoit, entre autres, la création d’un Fonds de relance des entreprises en difficultés pour la prise en charge du financement des programmes de restructuration qui sont systématiquement parachevés par la signature avec l’État d’un contrat de performance.

En définitive, durant la période 2020-2022, une attention toute particulière sera accordée aux engagements de Etat vis-à-vis des partenaires sociaux et financiers ainsi qu’aux impacts sur les finances publiques de chocs internes (aléas climatiques) et externes (prix du baril, cours des matières premières et du dollar), afin de préserver à tout moment les équilibres budgétaires.

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