Financement : 3 milliards pour contrer le paludisme

Le programme Capacité Recherche-Développement sur le Paludisme en Afrique de l’Ouest et du Centre, (MARCAD en anglais), piloté par l’Ucad, bénéficie d’un financement pour améliorer la qualité de la recherche de ses doctorants et post-doctorants.

Le service de parasitologie et mycologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et ses partenaires de cinq pays de la sous-région ont encaissé 3 935 742 000 F CFA (6 millions d’euros) de la Wellcome Trust, une Fondation britannique de charité en médecine. Une somme qui va financer, sur les cinq prochaines années, les activités du consortium dédiée à la recherche et la formation des étudiants doctorants et post-doctorants.

“La première activité phare est cette formation que nous sommes en train de faire sur la méthodologie de la recherche pour renforcer les capacités de ces doctorants et post-doctorants qui sont dans la phase de préparation de leur protocole avant d’aller en profondeur dans leur programme de recherche”, souligne le professeur chef du service, Oumar Gaye, par ailleurs  directeur du programme de la formation Recherchedéveloppement sur le paludisme en Afrique de l’Ouest et Centrale (MARCAD en anglais). Un motif de satisfaction pour le département de Parasitologie de l’Ucad qui a dû entrer en compétition avec 111 autres dossiers avant un écrémage ayant porté le nombre de programmes sélectionnés à 11, pour ce financement de la Wellcome Trust.

Le consortium dirigé par l’Ucad comprend cinq doctorants et dix post-doctorants issus du Centre de Recherche et de formation sur le paludisme du Mali, du Conseil de recherche médical de Gambie, du Centre de biotechnologie et de formation de l’université de Yaoundé 1, ainsi que de l’Université de santé et sciences appliquées du Ghana. La porte n’est pas fermée pour autant. “Il faut souligner que tous les autres qui sont dans les différentes institutions auront également la possibilité de bénéficier de ces formations. À ce cours, nous avons 15 étudiants supportés par le MARCAD mais il y a 8 autres doctorants de notre école doctorale de la science de la vie et de la santé de l’UCAD qui y participent”, poursuit le professeur Gaye.

Arrière palu !

Vu que le paludisme est le premier parasitaire responsable d’une mortalité élevée, malgré tous les efforts consentis et les progrès réalisés pour son éradication, ce programme va venir en appoint aux politiques déjà en place, mais sera centré sur la formation. “Il faut reconnaître les importants progrès réalisés au Sénégal et dans la sousrégion. Le MARCAD est un projet qui est tourné vers la formation des professionnels, avec  un objectif de pré-élimination ou d’élimination du paludisme. Ce projet particulièrement tend vers cet objectif en renforçant la capacité des acteurs”, estime Oumar Gaye. Quant au professeur malien Doumbo Ogobara, il incite les jeunes à s’approprier ce programme. “La jeune génération bien formée de doctorants et des post-doctorants doit prendre le relais aussi efficacement que possible et nous attendons d’eux qu’il soit compétents et confiants en eux, qu’ils s’expriment par la science dans leur pays, qu’ils génèrent des résultats scientifiques valides , publiés dans les journaux à impact. Ce qui va susciter des évidences scientifiques pour impacter sur les stratégies de santé publique, surtout l’élimination du paludisme d’ici 2030”, insiste-t-il.

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