Fermeture frontalière : La Guinée-Bissau réagit aux violences au Sénégal

Le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, a ordonné le mercredi 19 juin la fermeture partielle de la frontière avec le Sénégal.
Cette décision fait suite aux violents affrontements entre deux communautés musulmanes à Médina Gounass, dans la région de Kolda, survenus le jour de l’Aïd.
Lundi, la ville sainte de Médina Gounass a été le théâtre de heurts entre les fidèles du khalife local, Thierno Amadou Tidiane Ba, appelés Futankés, et ceux du marabout Thierno Mounirou Baldé, connus sous le nom de Gabunkés. Le bilan de ces affrontements s’élève à un mort et une vingtaine de blessés, selon le ministère sénégalais de l’Intérieur. Les tensions entre ces deux communautés ne sont pas nouvelles ; elles se disputent depuis longtemps le contrôle de la grande mosquée de la ville.
Une décision pour prévenir l’escalade
Les confrontations communautaires de cette ampleur sont rares au Sénégal, mais les incidents récents ont poussé le président Embaló à agir rapidement. Il a souligné que « l’une des communautés [avait] appelé en renfort des peuls Gabunkés » vivant en Guinée-Bissau. Pour éviter une aggravation de la situation, il a immédiatement ordonné la fermeture de la frontière. « Les forces de sécurité de mon pays veillent au respect scrupuleux de cette mesure, » a-t-il déclaré.
Médina Gounass, située à quelques dizaines de kilomètres de la Guinée-Bissau, a récemment accueilli des milliers de membres de la confrérie des tidianes pour un pèlerinage. La Guinée-Bissau partage avec le Sénégal environ 300 kilomètres de frontière, et cette décision de fermeture vise à maintenir la stabilité dans une région déjà sensible.

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