Exécution en Indonésie – Précisions du Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur

Le vendredi 29 juillet 2016, les autorités indonésiennes ont fait procéder à l’exécution de quatre condamnés à mort pour trafic de drogue. Il s’agit d’un citoyen indonésien et de trois ressortissants nigérians. Il se trouve que l’un de ces nationaux nigérians était détenteur, à son entrée sur le territoire indonésien, d’un faux passeport sénégalais sur lequel est mentionné le nom « Seck Osmane ».

En effet, c’est par note verbale du 15 mars 2015 que les autorités indonésiennes, par le biais de leur Ambassade à Tokyo, avaient saisi celles  sénégalaises de l’incarcération à la Prison de NusaKambagan, au large des côtes du Java Central, parmi d’autres détenus, d’un certain « Seck Osmane » condamné à mort pour trafic de drogue.

Dès qu’il avait appris cette nouvelle, le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur avait aussitôt instruit l’Ambassadeur qui a juridiction sur l’Indonésie de se rendre le plus tôt possible dans ce pays pour rencontrer le mis en cause et les autorités compétentes indonésiennes, pour déterminer la conduite à tenir.

C’est ainsi que le 24 mars 2015, l’Ambassadeur du Sénégal au Japon  arriva à Jakarta où il rencontra immédiatement les autorités du Ministère indonésien des Affaires Étrangères. Lors de cet entretien, il demanda et obtint qu’un agent dudit Département l’accompagnât audit de détention.

La visite de ces deux officiels à la Prison a eu lieu le  jeudi 26 mars 2015, en début d’après-midi. A cette occasion, en leur présence et devant le régisseur de prison, dans le bureau duquel se tenait la réunion, le prisonnier  s’était confondu en excuses. Il avait tout de suite avoué qu’il n’était pas Sénégalais et que son passeport était un faux.  Il avait aussi ajouté qu’il n’avait sciemment rien fait pour empêcher la venue de l’Ambassadeur à la Prison (quand il lui avait été fait part de l’imminence de sa visite), parce qu’il espérait que l’émissaire sénégalais  pourrait aider à sensibiliser davantage les autorités nigérianes sur son sort et celui de ses compatriotes d’infortune nigérians. Ce qui fut d’ailleurs fait au retour de mission de l’Ambassadeur qui, par courrier enregistré à la Chancellerie, avait remis à son collègue nigérian à Tokyo le dossier concernant le sieur « Seck Osmane ».

  Dans ce courrier figuraient la copie du vrai passeport du condamné, celle du faux et divers autres documents. Ces documents ainsi que le passeport authentique du condamné indiquent clairement que, né le 16 avril 1973 à Uli, Nigeria, le condamné s’appelait en réalité CajethanUchennna ONYENWORO et qu’il était bien citoyen de la République Fédérale du Nigeria.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.