Etat d’urgence: les précisions du ministre de l’Intérieur et celui des transports terrestres

Suite à la décision du président de la République de déclarer l’état d’urgence, les ministres de l’Intérieur et celui des transports terrestres ont tenu une conférence de presse conjointe en répondant aux questions des journalistes en ligne.

«Le non-respect de l’état d’urgence est sanctionné de deux mois à deux ans d’emprisonnement ou par une amende», informe le Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur avant de préciser que les gendarmes, les policiers et les militaires sont en train d’être déployés pour faire respecter les décisions.

Concernant l’interdiction des rassemblements publics, M. Ndiaye précise que « nous avons discuté avec toutes les familles religieuses afin que les événements soient reportés ».

Les prières du vendredi sont aussi concernées par les interdictions. De ce fait, le ministre informe que sur 4 500 mosquées au niveau national, seules 500 ont prié vendredi dernier. « Donc, il y a eu 89% de mosquées qui ont respecté les consignes », s’est-il réjoui.

Dérogation

Tous les corps de service ne sont, cependant, pas concerné par le couvre-feu. Il y a des dérogations pour les présidents d’institution, les députés, les ministres, les magistrats, les forces de défense et de sécurité, les gouverneurs, les secrétaires d’Etat, les ambassadeurs, les greffiers et les personnels de santé. Pour les autres corps de métier, le ministre de l’Intérieur et les gouverneurs peuvent donner des dérogations.

Pour sa part, le ministre des Transports terrestres a tenu à expliquer les mesures de régulation des infrastructures et des transports. Les voitures de cinq places devront désormais prendre que trois places y compris celle du chauffeur.

« L’embarquement des passagers dans les bus se fera dans le respect des places assises et le respect de la distance d’au moins un mètre. Seule la moitié des nombres de places est autorisée », détaille Oumar Youm. Il invite les chauffeurs à se munir de gants, de masques, de mouchoirs et de gel hydro-alcoolique.

« Les gares routières seront fermées, et toute activité y est interdite. Les activités commerciales sont aussi suspendues », a poursuivi le ministre. Le transport interurbain est interdit, n’a-t-il cessé de rappeler. Les exploitants des autoroutes doivent aussi prendre des précautions à travers des mesures d’hygiène.

Toutes ces mesures ont une répercussion sur l’offre de transport urbain. De ce fait, il est recommandé aux entreprises de réguler leurs effectifs mais aussi un comité de veille est mis en place. « Aucune hausse des prix ne sera tolérée », a prévenu M. Youm.

Le Soleil digital

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