Entretien avec Thierno DIA : Un jeune qui a aperçu l’ange de l’espoir

Un jeune étudiant très engagé dans la politique auprès de l’APR (au pouvoir) a été Contraint d’abandonner ses études en 2014 suite à des problèmes de vision; désespéré et devenu presque aveugle, Thierno Abdourahamane DIA, après avoir sollicité çà et là le soutien des responsables politiques de Matam en vain. Comme en début d’hivernage dans les champs, cet ancien étudiant a vu renaître l’espoir, la joie et surtout la sensation de revoir le monde et ses couleurs par la grâce de Dieu avec l’aide de l’homme d’affaires, Harouna Dia.Thierno Abdourahamane DIA, Thierno Dia, Doumga Ouro Alpha, Entretien avec un jeune de Matam 

Il est 15h et quart, nous sommes à 150 m à l’est de l’hôpital SAMU de la cité Sonatel, M Thierno Abdourahamane DIA dans un style propre au pulaar assorti d’un chapeau artisanale version berger contre le soleil, le jeune homme nous reçoit dans sa famille  pour nous confier comment il vit son handicap depuis 3 ans. Animé par un grand espoir de retrouver la vue, Thierno est resté ce jeune ambitieux et croyant en Dieu et à ses capacités à faire bouger les choses.

  • Présentation

Je m’appelle Thierno Abdourahamane DIA, originaire de Matam, dans la commune de Bokidiawé et plus précisément dans le village de Doumga Ouro Alpha. Je suis un ancien étudiant du Centre de Formation Professionnelle et de Commerce (Sacré Cœur)

  • Vous étiez à la fois un brillant étudiant et bien engagé en politique, mais pourquoi avez-vous subitement abandonné les études ?

Vous savez je m’étais engagé dans la politique en vue de servir mon pays aussi peut que soit ce que je puisse faire. J’étais avec l’APR de 2009 jusqu’en 2014 dans le département de Matam (Bokidiawé) où j’ai eu a occupé le poste du chargé de la commission Thématique et Réflexion au sein du MEER (Mouvement des Élèves et Etudiants Républicains) de Matam avec lequel mouvement nous avons organisé plusieurs activités. Mais depuis septembre 2014, je souffre d’une sorte de cécité qui m’a rendu presque aveugle, ce qui m’a contraint à m’éloigner des bancs mais aussi des activités politiques car j’avais plus le potentiel nécessaire pour assumer mes responsabilités. J’ai fait le tour de plusieurs hôpitaux de Dakar en espérant retrouver ma vue mais sans réussite. Pendant ce temps, un médecin de bonne foi m’a fait savoir qu’une opération qui pourrait me permettre de revoir était possible en Tunisie ou en Espagne pour avoir la chance de retrouver la vue. Ainsi, j’ai commencé à solliciter les différents responsables politique de l’APR à Matam et plus loin encore j’ai adressé une correspondance au Président Macky SALL mais toutes ces tentatives sont restées sans suite.

  • Certes,  vous avez pas retrouvé à 100% la vue, mais comment expliquez-nous cette nette amélioration que l’on constate depuis un certain temps ?

Vous savez la vie nous réserve souvent des surprises et il ne manquera jamais sur la terre des personnes de bonne volonté.  A un certain moment j’étais vraiment désespéré et surtout déçu, mais par la volonté divine en juin dernier j’ai rencontré un grand ami de longue date pour ne pas le nommer Amadou Barro plus connu sous le nom de Guelongal Barro qui est également de la région de Matam dans les Agnams. Il m’a mis en rapport avec un grand homme de ce pays. Et, c’est ce généreux Monsieur, Harouna DIA puisque je ne pouvais ne pas le citer. C’est lui Monsieur Dia, l’homme d’affaire établi au Burkina Faso œuvrant inlassablement dans le social qui a décidé de me prendre en charge pour mes soins. Je suis alors parti en Tunisie, la première fois pour une semaine (9 juillet 2017) pour la prise de contact, consultation et confirmation de l’opération. Un mois après, (13 août) j’y suis retourné et l’opération s’est très bien passée et ce moment je commence à revoir petit à petit, je continue le traitement Tunisien.  D’ailleurs,  j’ai rendez-vous là-bas dans quelques mois incha’Allah.

  • Ceci étant que diriez-vous de Harouna DIA qui a été l’homme de votre situation?

Comme je vous le disais, après avoir frappé à toutes les portes, c’est finalement ce grand homme que je ne connaissais même pas qui m’a porté secours, personnellement je ne peux que prier pour lui, puisse Dieu lui venir en aide où qu’il soit dans toutes ses affaires et que la grâce et la miséricorde d’Allah l’embellisse. Car lui dire merci ne serait que remuer la langue pour moi par rapport à ce que j’ai dans le cœur. Au nom de toute notre famille je tiens à le remercier pour son bienfait, sa générosité mais aussi pour tout ce qu’il est en train de faire pour le pays et en Afrique. Une occasion pour moi également de faire savoir à tous les Sénégalais, les Africains et le monde entier qu’il y a des hommes dignes de ce nom qui agissent dans l’ombre avec efficacité et beaucoup d’abnégation dont l’argent et les affaires ne leurs ont pas fait oublié le sens de l’humanisme. Et Monsieur Harouna DIA en est un exemple frappant qui au-delà de ses multiples occupations est là également pour les nécessiteux mais aussi pour le pays et le continent  de manière générale à travers ses entreprises qui emploient plusieurs personnes notamment les jeunes. Je le remercie infiniment, au nom de toute ma communauté et de tous mes collaborateurs, je le remercie.

  • Ce bienfait de M. Harouna DIA peut sans doute inspirer d’autres personnes qui ont les moyens, que leur diriez-vous ?

Je dis à tous ceux qui ont les moyens dans ce pays, en leur lançant cet appel ; qu’ils prennent le temps souvent d’observer autour d’eux, dans les quartiers, dans leur voisinage, dans leur ville d’origine et même à Dakar et surtout dans les banlieues, ils y trouveront des gens très nécessiteux qui ont besoin d’aide soit pour travailler, étudier ou se soigner entre autres difficultés de la vie. Puisque Dieu leur a prêté des moyens donné, ils peuvent venir en aide à ceux qui sont dans le besoin et bénéficier d’avantage des récompenses divines.

  • Que comptez-vous faire une fois la vue retrouvée ?

Incha’Allah, une fois que je retrouverai la vue, je terminerai d’abord mes études avant de travailler avec persévérance et détermination pour le développement sociaux économique du pays afin de pouvoir venir en aide à d’autre qui en auront besoin. J’organiserai une caravane de remerciement à l’endroit de M Harouna DIA de Doumga Ouro Alpha à son village Wendou Bosséabé, si Dieu le veut.

  • Etant un jeune engagé dans la politique, vous avez peut-être un message pour la jeunesse ?

Bien sûr, je lance un appel à toute la jeunesse du Sénégal et plus particulièrement à celle de Matam. Je leur demande de bien observer, de faire toujours la part des choses de se méfier de certains leaders politiques qui ne sont là que pour eux. Il faut que les jeunes soient conscients du rôle et de la place qu’ils occupent dans la société, dans la commune, dans la ville et même dans le pays. Car les jeunes sont aujourd’hui ceux qui ont le plus besoin de financements pour leurs projets, de travailler, et surtout d’être impliqué dans les questions de développement du pays. Mais, il est inadmissible de voir des hommes riches, des leaders politiques aux cotés des jeunes, soutenant tout le temps qu’ils sont avec les jeunes alors que ces derniers sont toujours au chômage et toujours dans des situations déplorables, cela est incohérents.

  • Faites-vous allusion ici aux responsables politiques de votre département ?

Oui !!! Parce qu’il y a beaucoup de responsable à Matam qui ont beaucoup de moyens aussi mais qui n’ont pas besoin des jeunes encore moins leurs voisins… Le département à aujourd’hui de Matam a beaucoup de défis à relever, notamment dans le domaine  de la santé, l’éducation, les infrastructures, en premières lignes, les routes. Parlant des routes, je profite de votre micro pour souligner qu’il y a eu un grave accident ce mercredi 27 septembre dans la région de Matam qui a fait 4 morts et plus de 20 blessés graves. Là, j’interpelle les responsables de la région pour qu’ils fassent le nécessaire en prenant toutes les dispositions non seulement pour que les routes soit réhabilitées, mais aussi pour que ces genres d’accidents ne se reproduisent plus.

  • Votre mot de fin  

Tous mes remerciements à M Amadou Guelongal Barro, grâce à qui j’ai rencontré M. Harouna DIA et qui par sa générosité et sa bonne foi m’a presque sauver la vie. Dieu par sa miséricorde a fait qu’avec ces bonnes volontés je suis en train de m’en sortir. Merci à vous aussi, car c’est grâce à vous que les gens s’informent au quotidien sur leur société, leur ville, leur village à travers votre portail et dans les réseaux sociaux…

 

      Tiemoko Boubacar BOUARE – laviesenegalaise.com

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