Enseignement à distance : Le Cesti utilise WhatsApp pour assurer la continuité des cours

Trouver un moyen d’assurer la continuité des enseignements avec la crise liée au coronavirus qui est en train de perdurer.

C’est ce que le Cesti est en train de faire en adoptant la plateforme WhatsApp qui est la plus accessible en ce moment pour assurer l’enseignement de ses étudiants.

Lors du Conseil des ministres du 29 avril dernier, il a été recommandé aux académies au niveau de l’Enseignement supérieur de réfléchir sur les modalités de reprise globale des enseignements dans la période du 2 et 14 juin.

Au niveau de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, la réflexion était déjà entamée sur une possibilité d’assurer la continuité pédagogique des cours à distance.

Dans ce cadre, certains établissements de l’Ucad sont en train de voir les moyens de répondre à ce besoin. C’est le cas du Cesti qui a démarré depuis quelques jours, l’enseignement à distance sur la plateforme WhatsApp.

D’après le directeur des Etudes, au départ trois solutions ont été mises en place mais elles ne sont pas toutes opérationnelles. D’après Mamadou Ndiaye, «la première option a été de demander à la Direction de l’informatique et des systèmes d’information de l’Ucad de faire une plateforme d’enseignement à distance pour le Cesti sur la base de Model mais jusqu’à présent cette plateforme n’a pas encore été livrée, donc pas fonctionnelle». La seconde option, explique M. Ndiaye, consistait à mettre en place une plateforme qui permet de faire de la visioconférence. Il s’agit, d’après le directeur des Etudes du Cesti, de permettre aux étudiants de la Licence 1, Licence 2 et Licence 3 de faire l’enseignement à distance avec l’adresse email institutionnel de l’Ucad. Précisant que tous les étudiants de l’Ucad qui ont automatiquement après l’inscription une adresse email n’activent pas ce compte, M. Ndiaye renseigne que cette plateforme ne peut pas être utilisée parce qu’il faut passer par cette adresse email institutionnel. Vu que les deux premières options n’ont pas marché, Mamadou Ndiaye informe qu’il ne restait que WhatsApp. Et le directeur des Etudes de cet établissement d’expliquer le procédé : «Nous avons eu l’idée de créer 3 classes, Licence 1, Licence 2 et Licence 3. Avant un test avait été fait avec un professeur de sociologie politique. Ce dernier remet le support de cours, on l’envoie à l’avance, les étudiants s’imprègnent du support. Le professeur est invité dans le groupe, il fait une présentation générale de son cours. Ensuite, une présentation étape par étape et à chaque fois qu’il termine cette présentation, les étudiants lui posent des questions par écrit ou par message vocal. Le professeur va aussi répondre par le même procédé.»

Démarrée il y a quelques jours, cette forme d’enseignement à distance, si on en croit Mamadou Ndiaye, se déroule normalement. «En 3ème année, les étudiants sont en train de faire un cours d’économie et d’environnement. En deuxième année, un cours d’économie aussi. La semaine prochaine en deuxième année, ils vont faire deux exposés que les professeurs n’avaient pas pu terminer au mois de mars. C’est le même procédé, le support est envoyé, le Jour-J le professeur est invité, le groupe présente son exposé et puis il y a une séance de questions-réponses», a-t-il fait savoir.

Le responsable des Etudes de cet établissement a aussi fait une précision sur la question des évaluations. Selon M. Ndiaye, «pour éviter de léser ceux qui n’ont pas de connexion, on a dit que les professeurs ne seront là que pour partager les connaissances avec les étudiants». Il s’agit, d’après lui, «d’échanger, d’expliquer, aucune évaluation ne sera faite à distance». Les évaluations, rassure-t-il, «se feront à la reprise».


Quid du problème de connexion qui peut être rencontré dans certaines localités ? Sur cette question, le directeur des Etudes soutient qu’aucune difficulté majeure n’a encore été rencontrée. D’après M. Ndiaye, dans les 3 classes, il n’y a qu’un seul étudiant qui est confronté à ce problème. Mais pour lui ce n’est pas très compliqué parce qu’avec «WhatsApp, même si on a un problème de connexion, on n’a pas besoin de se connecter à l’instantané, on peut attendre le moment idéal et revoir l’historique des messages sur le cours». Concernant la question de la connexion, M. Ndiaye renseigne que « dans certaines facultés qui ont un plus grand nombre d’étudiants, le problème a été posé». Mais, renseigne-t-il, « jusqu’à présent, l’autorité n’a pas donné une solution».

Pour lui, du moment que les étudiants, à travers leur Amicale, ont été consultés et ont donné leur accord, il ne fallait pas attendre. Toutefois, le directeur des Etudes reconnaît que si d’autres plateformes demandant beaucoup plus de qualité de connexion avaient été utilisées, ce problème pourrait exister.

 

       LeQuotidien

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