Emploi des jeunes : La recette de Birahima Camara

Ancien Secrétaire Général du Parti socialiste sénégalais de France, Birahima Camara est aussi logisticien et juriste de formation. Parti à la retraite après 42 années vécues en France où il a acquis 20 ans d’expérience dans l’agroalimentaire, Birahima Camara livre ici la clé capable de créer des emplois en masse afin de sortir les jeunes du chômage.

Depuis les émeutes de mars dernier, l’Etat du Sénégal, après avoir décortiqué le message de la rue, s’est lancé dans de grands projets pour améliorer la situation des jeunes. Toutefois, rien n’est encore acquis si ce n’est des pistes de réflexion, proposées de part et d’autre, pour sortir les jeunes du chômage. Birahima Camara, par ailleurs spécialiste aux questions migratoires, apporte lui aussi son grain de sel dans la problématique de l’emploi des jeunes, le combat patriotique.
Evoquant le secteur informel, l’ancien Secrétaire général du Parti socialiste sénégalais de France est d’avis qu’il est « le maillon fort de l’économie et crée plus d’emplois que l’Etat et le privé réunis ». Néanmoins, le secteur informel, selon lui, « exerce ses activités hors de tout cadre juridique » même s’il est « par ailleurs un régulateur qui assure la paix, la stabilité sociale et politique de notre pays ».
Conscient que le secteur informel, par son manque d’organisation, fait beaucoup perdre à l’Etat, Birahima Camara soutient que « le recensement des corps de métiers et la création de zones d’activités habilitées sont des exigences à ne point ignorer. Ce problème se pose surtout dans les régions de Dakar, Thiès, Kaolack et  Diourbel où l’accès au foncier relève du parcours de combattant ».
Contrairement dans ces villes citées, les habitants issus des campagnes accèdent difficilement aux financements pour monter leur projet. « Ailleurs, dans le monde rural, les difficultés résultent de l’indisponibilité d’une politique de décentralisation cohérente des services pour organiser, financer et encadrer les projets de construction dans chaque département d’entrepôts pour le stockage, la conservation, la transformation et la distribution des produits agricoles », indique Birahima Camara. Pour lui, « il s’agit de promouvoir une chaîne logistique entre le monde rural qui produit et les plateformes urbaines à ériger en centrales de commercialisation des produits agricoles, horticoles et halieutiques à l’image du marché international de Rungis (France), géré par la SEMARIS ».
Se faisant, le logisticien et juriste est sûr que « environ mille cinq cents emplois directs et indirects (chauffeurs routiers et livreurs, manutentionnaires, techniciens de services de sécurité, d’hygiène, hôteliers, restaurateurs etc…) deviendront une évidence ».
Aussi, « le site à équidistance entre l’aéroport de Diass et les ports de Bargny et de Dakar pourraient être à cheval sur les régions de Dakar et Thiès ». Se voulant plus convaincant et explicite, Birahima Camara ajoute que ce schéma va « bâtir une véritable zone d’activités économiques et un vivier pour la formation et l’emploi des jeunes et réduire considérablement la pollution de l’air et les bouchons handicapants dans Dakar et ses banlieues ». Mieux, M. Camara indique, par ailleurs, que « le schéma est transposable à Touba, à Kaolack et à Ziguinchor avec les mêmes débouchées et les mêmes résultats ».


  ♦ Abou Kane Dia  –  laviesenegalaise.com

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