Election Présidentielle de 2019 : Alioune Tine déplore l’absence d’offre politique au Sénégal

Il y a une absence d’offre politique au Sénégal. C’est du moins l’avis de l’expert indépendant des Nations unies pour les droits de l’Homme au Mali, Alioune Tine, selon qui, il y a une crise de la démocratie représentative très profonde et globale. 

«Aujourd’hui, nous vivons une crise de la démocratie représentative qui est très profonde et globale. Partout dans le monde, les populations sont en train de tourner le dos à ce qu’on appelle les établissements politiques. Et, de plus en plus, nous avons la mise en place des démocraties illibérales », déplore Alioune Tine.   
  
Pour le membre de la société civile, la démocratie ce n’est pas se battre, occuper tout le terrain et se préparer à d’autres élections. Selon lui, «si vous avez une démocratie électorale et vous n’avez pas d’offre politique, il y a une absence d’offre politique». 

Poursuivant, il explique, «Quel est le programme économique, politique, de réforme institutionnel que les uns et les autres proposent, ce n’est pas encore très clair. Dès fois même quand les gens le proposent, ils ne les respectent pas». 
  
«La réflexion sur le système est dépassée » 

L’invité de l’émission «Objection» sur Sud fm de ce dimanche 03 juin est d’avis que «la réflexion sur le système est dépassée depuis qu’on a travaillé sur les Assises nationales et qui ont fait une bonne évaluation pathologique du système. Et, il y a eu des propositions très concrètes qu’on avait faites pour changer le système, mais on n’y a pas touché», peste-t-il.   

A l’en croire, il faut remettre ces Assises, les rediscuter et voir comment on peut y aller. «Même si les assises ce n’est ni la Bible ni le Coran, comme le stipule le Président Macky Sall, si vous voulez des propositions substantielles qui ont été élaborées de manières participatives sur la base d’une réflexion globale et inclusive, même si c’est dépassé, il faut les remettre, rediscuter et voir comment on peut y aller», lance-t-il.  

«On ne peut pas avoir une indépendance nationale si au moins une partie de l’économie n’est pas contrôlée au plan national», conclut Alioune Tine.


  • Pressafrik
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