Education – 40 ans de lutte syndicale : Le Sudes fête sa maturité

Le Sudes a tenu hier une conférence de presse dans le cadre de l’anniversaire de ses 40 ans d’existence. Des conquêtes et attentes ont été mises en exergue lors de cette rencontre qui est la première d’un long programme qui va se dérouler le long de l’année.sudes

C’est une conférence de presse à l’accent festif. Vêtus de tenues traditionnelles, les syndicalistes ont montré à travers le rayonnement de leur visage la satisfaction de voir grandir le Sudes. Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) vient d’avoir 40 ans «de vie militante, de construction nationale, de défense des libertés et de démocratie, de lutte pour la liberté de l’enseignant et du travailleur en général». «Un regard lucide sur le chemin parcouru et les obstacles vaincus nous font éprouver un légitime sentiment de fierté. Nous sommes fiers des conquêtes réalisées, des droits reconnus, des obstacles franchis», avoue Amadou Diaouné, secrétaire général national du Sudes. Il cite parmi les conquêtes le bulletin de salaire de l’enseignant sénégalais, la gestion démocratique du personnel, la dotation d’un millier de ses membres de toit ou de parcelle à usage d’habitation, la mise en place d’une mutuelle de santé «aux performances reconnues», des sièges fonctionnels, entre autres. Bien entendu, tout cela a été accompli dans la douleur. «Des pionniers du Sudes ont payé au prix fort le simple droit de réunion dans leur lieu de travail. Certains d’entre eux ont dû faire la prison quand ils ne se voyaient pas suspendus de leur fonction d’enseignant ou encore affectés en pleine année  dans les profondeurs du pays», renseigne leur Sg. Amadou Diaouné regrette la «décrédibilisation» de l’action syndicale, l’émiettement des forces tout comme le déficit d’idéal. Le Sudes regrette la situation actuelle de l’école sénégalaise plongée dans un cycle infernal de crises, le discrédit de l’enseignant. Cet anniversaire qui a pour thème «Sudes 40 ans : la maturité syndicale au service de l’école, de l’université et de l’enseignant» est placé sous le sceau du savoir à restaurer, de la science à conquérir, de l’éducation à repenser et de la profession enseignante à revaloriser. La rencontre a été un moment particulièrement important pour les enseignants qui fêtent ainsi  leurs 40 ans de militantisme syndical dans un contexte marqué par  la crise qui secoue le système éducatif. Amadou Ndiaye, prédécesseur de Diaouné, a ouvert la rencontre par un poème écrit par lui-même en wolof pour retracer les moments forts de leur lutte syndicale.

Le Quotidien

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