Edito – Un discours dangereux, sectaire et ethniciste du maire de Matam, Mamadou Mory Diaw

Le maire de Matam, Mamadou Mory Diaw a prononcé le mardi 12 octobre 2021 à la mairie de la ville un discours dangereux, sectaire et ethniciste à l’endroit de son rival politique, candidat déclaré à la Mairie. Indigne, Intolérable, inacceptable, et scandaleux ! Difficile même de trouver un qualificatif au propos du Maire qui ne semble pas avoir remué sa langue mille fois avant de parler. Ce discours est dangereux et rappelle celui « des mille collines au Rwanda ». Si l’on pense aux récents affrontements survenus dans le sud du pays entre militants de Sonko (opposition) et partisans de Doudou Ka (mouvance présidentielle), on est tenté de dire que les politiques sont en train de semer les germes d’une violence dont personne ne saura mesurer ou limiter. On est dans une République. Attention, attention, attention !

La République ne connait pas de caste mais de citoyens qui naissent libres et égaux devant la loi en dignité et en droits comme le stipule la Déclaration universelle des droits de l’homme. Qu’importance notre appartenance sociale, nous sommes tous sénégalais. Le Sénégal avec comme devise : « Un Peuple- Un But – Une foi »
D’ailleurs, un résident de la ville déplore cet état de fait et avance sous couvert d’anonymat : « ce maire ne connait pas l’histoire de Matam. Avant lui et depuis 1958, Matam a connu plusieurs Maires parmi lesquels : El Hadji Fadel Kane, Mamadou Guèye, Dickel Touré, Abdoulaye Dramé, qui sont d’origines sociales diverses.
Matam doit tout de suite et maintenant dire non à ce discours dangereux et rétrograde. Car, c’est un discours d’un autre âge ».
Selon nos informations, depuis 7 ans, le Maire accepte un « Ceddo Jeeri » comme 1er adjoint, aujourd’hui que ce « Ceddo Jeeri », premier adjoint s’est déclaré candidat au poste de maire pour les prochaines élections territoriales, l’édile s’emporte et tient publiquement des propos stigmatisant en évoquant les origines de son rival. Ce qui peut ne pas rester sans conséquence.
En politique, c’est le projet de société et le programme du candidat qui importe, mais pas la classe sociale.
Matam doit rester indivisible !

 

La Rédaction 

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