Echanges sur le processus électoral : Les membres de ATEL quittent la salle

Le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique a invité les partis politiques et les coalitions pour échanger sur le processus électoral en perspective des élections législatives anticipées du 17 Novembre 2024.

Seulement, cette rencontre va peut-être se poursuivre sans l’Alliance pour la transparence des élections (ATEL) qui, par la voix de son porte-parole, Oumar Sarr, a décidé de quitter la salle où les discussions sont prévues. « Vous avez pris des décrets pour organiser les élections sans concertation ». Aussi, selon lui, il y a des questions préjudicielles à prendre en compte. Nous voulons savoir si la discussion que nous comptons mener avec vous nous amènera à reporter les décrets déjà pris pour élargir les échanges et trouver ensemble des consensus. «Ceci est inédit». « Nous avons toujours discuté du processus avant de prendre une quelconque décision », a dit Oumar Sarr devant le ministre Jean-Baptiste Tine.

Ce dernier réplique : « M. Sarr, ce qui nous amène ici, c’est la discussion que nous voulons mener avec les acteurs sur tout le processus. » Nous avons différents points à aborder aujourd’hui et nous prenons en compte vos préoccupations. Ceci étant, nous aviserons le président de la République de l’aboutissement de nos échanges sur le processus ». Ce qui n’a pas convaincu les membres de l’ATEL qui ont quitté la salle, laissant le ministre de l’Intérieur poursuivre le programme avec les autres partis.

Pour le ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, les membres de l’ATEL «ne sont pas prêts pour affronter les urnes».
Jean-Baptiste Tine regrette que la tournure des débats aboutisse à ce boycott des membres de l’ATEL. « Le boycott n’a jamais été une position politique pertinente ». « J’appelle ATEL à rejoindre l’attelage électoral pour trouver des solutions », a dit le ministre Jean-Baptiste Tine. D’autre part, le ministre chargé des élections considère que «cette opposition n’est pas encore prête pour affronter les urnes».

Pour la société civile, l’interpellation des membres de l’Alliance pour la Transparence des Élections (ATEL) est légitime. «Ceci est tout sauf des concertations», a soutenu Moundiaye Cissé de l’Ong 3D. Pour lui, le ministère de l’Intérieur doit impliquer tous les acteurs. «Déjà, c’est une bonne chose que tous les acteurs viennent répondre à son appel. Ce dialogue doit aboutir à des consensus forts. Il faut que le ministre sache que le processus, nous le connaissons déjà».

Le décret convoquant le collègue électoral est problématique en ce sens qu’il s’arroge des dispositions législatives, déclare Cissé. « L’État aurait dû poser une question plus ouverte sur les dispositions, par exemple concernant la loi organique liée à la répartition des sièges, des commissions», a affirmé le président de l’ONG 3D qui estime qu’il n’est pas trop tard pour trouver un consensus sur ces questions.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique présidait ce matin l’ouverture des discussions avec les acteurs politiques sur le processus électoral.


Affaire à suivre…

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