Drame à l’hôpital de Tivaouane : «Les religieux ont toujours tiré la sonnette d’alarme»

L’Etat au banc des accusés après la mort des 11 bébés à l’hôpital Mame Abdou Aziz Dabakh de Tivaouane. Négligence coupable ! Feu Al Amine et le Khalife Général actuel ont toujours tiré la sonnette d’alarme et appelé l’Etat à prendre ses responsabilités. En vain. Conséquences : l’Etat fait le médecin après la mort.

Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Amine, fils de Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine, sixième khalife général des Tidianes est d’avis que ce drame «était prévisible». On dit en wolof « Derrière chaque acte providentiel il y a la main de l’homme », rapporte-t-il. avant d’ajouter que ce qui s’est passé à l’hôpital Dabakh de Tivaouane était prévisible tellement le niveau de délabrement avait dépassé l’entendement.Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Amine
«J’y ai amené mon fils malade il y a 3 ans et je me suis rendu compte des difficultés auxquelles le personnel de santé est confronté pour dispenser correctement les soins.

Ce personnel ne cessait de lancer des cris de cœur pour appeler les bonnes volontés et l’Etat à leur apporter un soutien.
A la place, nous n’avons fait que du saupoudrage depuis plus de 15 ans avec des dons de matériel obsolète et des promesses de construction d’un nouvel hôpital non encore tenues.

Au-delà de l’indignation face à ce drame, nous sommes tous responsables de n’avoir pas pris les mesures draconiennes pour un nouvel hôpital a Tivaouane.
Le régime précédent l’avait érigé en hôpital de niveau 1 alors qu’à la place, nous avons plutôt un centre de santé secondaire.

Feu Al Amine et le Khalife Général actuel ont toujours tiré la sonnette d’alarme et appelé l’Etat à prendre ses responsabilités. En 2021, Le ministre de l’économie avait annoncé le passage à un hôpital de niveau 2 en partenariat avec le FONSIS. Nous attendons encore le début des travaux.

Au-delà du caractère religieux de la ville, Tivaouane mérite une prise en charge par l’Etat, des infrastructures de santé au vu de l’augmentation de sa population (l’hôpital polarise une population de 514.000 habitants) et du développement de la ville qui a pratiquement absorbé les villages environnants.
Que cessent les promesses non tenues et actions d’éclat sans conséquences sur le niveau de prise en charge de la santé des populations», confie le religieux.

Source Avec emedia
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