Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, une femme de conviction à la tête du Ministère de la Santé

Docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye, directrice générale de la santé publique, a été nommée ministre de la Santé et de l’Action sociale, jeudi, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Diouf Sarr.

Elle a été nommée au lendemain de l’incendie qui a provoqué la mort de 11 nouveau-nés à l’hôpital Mame-Abdoul-Aziz-Sy de Tivaouane dans la région de Thiès.
Décrite comme une femme de conviction, ce médecin natif de Diourbel dirige le Comité national de gestion des épidémies. Le travail de la native de Diourbel a été salué par le président de la République en août dernier. Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye a été nommée, en octobre 2017, directrice de la Santé publique. Ce médecin, sorti en 1991 de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a dirigé le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) de 2006 à 2011.
Dans un univers dominé par les hommes, Marie Khémesse a vaincu les clichés, repoussé les limites pour s’imposer : «A ma sortie de l’Université en 1991 comme médecin généraliste, j’ai été affectée comme médecin chef adjoint au district sanitaire de Thiès au centre de santé 10ème. Quand j’étais médecin chef adjoint, je voulais devenir médecin chef de district, après médecin chef de région, chef de division, directeur. Le bon Dieu est venu, je suis directeur général. Je ne vais pas dire que c’est facile, mais tout est surmontable», a-t-elle expliqué avec fierté au journal EnQuête en mai 2019.
Après 9 années à Thiès, elle a été réaffectée au niveau central pour être dans le bureau de suivi des activités du district. Marie Khémesse n’a jamais voulu être loin des activités opérationnelles. Il fallait pour elle, maîtriser ce qui se passe au niveau opérationnel pour pouvoir prétendre à certains postes de responsabilité. Après cinq ans au niveau central, elle est nommée première femme médecin chef de région médicale de Dakar, de 2005 à 2015. Là également, il y avait beaucoup de défis à relever. Elle a parcouru tout ce long chemin jusqu’à la direction de la lutte contre les maladies pour s’occuper aussi bien des maladies transmissibles que des maladies non transmissibles à soin coûteux.
Avec sa nomination, elle va diriger un département ministériel très sensible et devra faire face aux nombreux défis liés à la fragilité du système de santé toujours en quête d’une meilleure qualité de service.

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