Le Comité international olympique a décidé, dimanche, de ne pas suspendre la délégation russe des Jeux olympiques de Rio, qui s’ouvrent le 5 août. Il laisse aux fédérations sportives internationales le soin de trancher.
À moins de deux semaines des Jeux olympiques de Rio, le Comité international olympique (CIO) a décidé, dimanche 24 juillet, selon France24, de ne pas suspendre les athlètes russes et de laisser les fédérations internationales statuer au cas par cas, au regard de critères très stricts.
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L’annonce du CIO fait suite à l’appel de l’Agence mondiale antidopage (AMA) à exclure la Russie des Jeux de Rio, après la publication d’un rapport indépendant qui a conclu à un dopage répandu des athlètes russes notamment aux Jeux d’hiver de Sotchi en 2014.
Le CIO avait d’ores et déjà fait savoir que des procédures disciplinaires seraient engagées à l’encontre des responsables russes mentionnés dans le rapport McLaren, qui a été dévoilé lundi. Ce rapport, élaboré par le juriste canadien Richard McLaren, a fait état de cas de dopage répandus de sportifs russes et de dissimulations lors d’une série de Jeux olympiques d’été et d’hiver et en particulier lors des Jeux d’hiver de Sotchi, organisés par la Russie.
« Les sportifs russes des 28 sports olympiques doivent assumer les conséquences de la responsabilité collective [de leur pays] et la présomption d’innocence ne peut leur être appliquée », souligne le communiqué du CIO. « D’un autre côté, la justice individuelle doit être appliquée et tout athlète doit pouvoir prouver que la responsabilité collective ne doit pas être appliquée dans son cas. »
Le CIO a ainsi défini que le Comité national olympique russe (ROC), « contre lequel aucune preuve n’existe dans le rapport » McLaren sur le système de dopage d’État, ne pourrait sélectionner aucun sportif contrôlé positif au cours de sa carrière. Les candidats à une sélection devront également avoir été récemment testés par d’autres instances que celles opérant en Russie.
La lanceuse d’alerte Yuliya Stepanova interdite des Jeux
En vertu de ces critères, Yuliya Stepanova, lanceuse d’alerte à l’origine des premières révélations sur le système de dopage étatisé en Russie et qui avait été admise à s’aligner sur 800 m par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), a finalement été interdite de participation par le CIO. La coureuse de 800 m avait en effet été suspendue entre 2011 et 2013 pour des irrégularités sur son passeport biologique.
L’IAAF est la seule fédération sportive ayant jusqu’à présent décidé d’exclure les athlètes russes en raison des conclusions accablantes d’une première commission d’enquête indépendante sur le système de dopage organisé en Russie. Moscou avait fait appel, mais le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait donné raison, jeudi, à l’IAAF.
Le ministre russe des Sports, Vitali Moutko, s’est dit reconnaissant de voir que le CIO n’avait pas prononcé l’exclusion de son pays des Jeux de Rio, et a souligné que le dopage était un problème mondial qui ne touchait pas que la Russie.