Différend avec la Cbao : Bocar Samba Dièye vide son sac

Le milliardaire Bocar Samba Dièye a clamé son innocence dans l’affaire qui l’oppose à la Cbao. Soutenant qu’il ne doit rien à la banque, le commerçant voit dans cette affaire un complot ourdi contre lui par certaines autorités. Il a soldé ses comptes.

Le commerçant Bocar Samba Dièye est sorti de sa réserve pour expliquer à l’opinion nationale le différend qui l’oppose à la Cbao. «Je ne dois rien à la banque. J’ai payé l’intégralité de l’argent qu’elle m’a prêté. C’est elle qui me doit 3 milliards 900 millions francs», a martelé d’emblée le milliardaire.

Brandissant un document qu’il a aussi distribué à la presse, le commerçant s’est voulu plus clair : «Regardez, il est écrit que je me suis acquitté de toutes mes créances. Et voilà le document qui atteste la main levée de la Cbao», a-t-il insisté. Il poursuit : «C’est depuis 2008 que je n’ai plus amené du riz avec le financement de la Cbao. Nous avons eu des problèmes. Sur les 11 bateaux que j’ai importés, j’ai payé les 7 et il restait 4 qu’ils ont remis à d’autres fournisseurs sous prétexte que j’ai insulté leur directeur. J’ai réclamé ma commande et après j’ai payé intégralement les 11 bateaux.

Après, j’ai engagé un expert qui m’a dit que c’est la banque qui me doit 3 milliards de francs. En ce qui concerne les traites, il m’a aussi dit que si la banque n’est pas en mesure d’apporter la preuve que tu lui dois, donc c’est elle qui te doit la somme de 1, 500 milliard.

C’est ainsi qu’en 2009, j’ai porté plainte contre la banque. Et le juge saisi du dossier leur a demandé d’apporter la preuve que je leur dois de l’argent. Il a désigné un expert dont l’expertise n’a rien révélé», s’est-il défendu, en exhibant un document de plusieurs centaines de pages pour attester son innocence.

Le milliardaire qui revendique 58 ans d’expérience dans ce métier est revenu sur ses rapports avec la Bimao (ancêtre de la Cbao) qui lui a octroyé pour la première fois un financement de 3 millions. «Un montant qui a évolué au cours des années jusqu’à atteindre des milliards de francs», a-t-il renseigné en martelant qu’il ne doit pas 6 milliards à la Cbao. Derrière cette affaire, l’importateur de riz voit une main invisible qui tire les ficelles pour le «nuire» : «l’État me combat.» Poursuivant son déballage, il a aussi révélé que Abdoul Mbaye lui avait proposé de mettre en place la Banque sénégalo-tunisienne qui a été rachetée après par Attijariwafa Bank. «Etant d’accord sur le principe, je lui ai demandé à avoir 25% des actions, mais Abdoul Mbaye m’a trahi.

A ma grande surprise, il a installé Aliou Sow dans l’actionnariat et ne m’a accordé que 3 000 actions. C’est par la suite que je suis arrivé à les multiplier par 10 en les portant à 13 mille actions. Mais quand Abdoul Mbaye vendait la banque aux Marocains, il ne m’a jamais mis au courant. Et quand il a eu des problèmes avec eux, il est venu me voir pour me dire de lui prêter toutes mes actions afin qu’il puisse les combattre.

Ce que j’ai refusé. Et cela ne l‘a pas plu. Et il a vendu mes actions à mon insu», explique Bocar Samba Dièye. Par ailleurs, il a aussi soldé ses comptes avec son notaire «qui a changé les papiers de mes maisons sans m’aviser».

LeQuotidien

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