DIALOGUE – Le Statut du Chef de l’Opposition, dernier point de la discussion

Le Statut du Chef de l’Opposition sera le dernier point de la discussion du Dialogue Politique initié par le Président de la République, Macky Sall.

C’était l’un des points centraux du référendum du 20 mars 2016. Plus de 3 ans après, le statut du chef de l’opposition est dans l’impasse. La commission cellulaire sur le dialogue politique l’a inscrit dans son agenda et hier les acteurs présents à ces concertations dirigées par le Général Mamadou Niang ont décidé de s’y pencher, renseigne le Quotidien dans sa livraison du jour. Mais en dernier ressort car, d’après le coordonnateur du Pôle des non-alignés, il y a des acteurs absents du dialogue et intéressés par la question. «Nous estimons que cette question est centrale et très importante pour l’avancée de la démocratie dans notre pays. C’est donc pour cette raison que les acteurs ont convenu qu’il ne fallait pas se précipiter pour la trancher. Actuellement, nous sommes en concertation avec des acteurs qui sont dans le dialogue mais d’autres sont intéressés par la question. Nous voulons ratisser large chez les acteurs pour qu’une fois cette question tranchée cela soit un pas important pour la démocratie», a rapporté Déthié Faye, joint hier par téléphone.

Acteurs absents au dialogue, l’expression fait clairement référence au Parti démocratique sénégalais qui réclame ce titre depuis les Législatives de 2017. Le Pds est le seul parti dans l’opposition à disposer d’un groupe parlementaire à côté de la majorité Benno bokk yaakaar. Cepen­dant, Idrissa Seck, arrivé deuxième lors de la Présidentielle du 24 février dernier -boycottée par le Pds-, n’est pas présent au dialogue politique pour rien. Il ne cracherait pas sur le titre de chef de l’opposition. D’ailleurs, son poulain, en l’occurrence Déthié Fall, est le coordonnateur du Pôle de l’opposition.

Par ailleurs, Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki, accuse Macky Sall de vouloir diviser l’opposition en octroyant deux milliards de fonds politiques au chef de l’Opposition afin d’étouffer le scandale du gaz. Après l’intimidation et la répression pour l’opposition, ce sera la sucette pour des leaders politiques, le statut du Chef de l’Opposition à la clef un budget de deux milliards au moins.

Pour Macky Sall, indique le député, l’opposition sera divisée et ne participera pas ainsi au combat contre la spoliation de notre gaz. Tout cela avec un seul objectif, l’émirat gazier. Le report des locales, les sorties de la société civile à sa botte dirigée par l’ONG 3D, le recul de façade sur l’audit du fichier et du processus électoral sont des manœuvres pour diviser l’opposition et attirer des leaders politiques dans son schéma constitutionnel pour asseoir le pouvoir de la dynastie Faye Sall, ajoute le leader de Tekki.

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