Deux manifestants tués à Khossanto : L’autopsie révèle des détails troublants

L’autopsie des deux victimes des récents affrontements violents survenus à Khossanto, dans la région de Kédougou, le lundi 11 septembre 2023, accablent les forces de défense et de sécurité, selon ce qu’en rapporte Pulse Sénégal. 

Deux personnes ont perdu la vie dans ces violences, tandis que 14 autres ont été grièvement blessées. Les victimes ont été identifiées comme Bakary Cissokho, un homme de 58 ans marié et père de six enfants, ainsi qu’Abrahim Ouedraogo, un orpailleur burkinabé âgé de 27 ans, également marié et père d’un enfant. Bakary Cissokho était le frère aîné du maire de Khossanto, Mamady Cissokho.

Les autopsies pratiquées en présence d’un substitut du procureur ont révélé des détails troublants sur les causes des décès. Selon le médecin légiste, Bakary Cissokho a été mortellement touché par une balle ayant traversé son crâne. Abrahim Ouedraogo est décédé des suites d’une hémorragie interne après avoir été touché par une balle dans la cage thoracique.

Suite à ces tragédies, un calme relatif régnait dans la zone en début de soirée, tandis que des renforts de la gendarmerie arrivaient de Tambacounda. De plus, le ministre de l’Intérieur, Antoine Felix Diome, a pris la décision d’abroger l’arrêté incriminé. Dans le texte initial de l’arrêté, les autorités administratives étaient désignées comme les présidents des Commissions, tandis que dans la version précédente, cette responsabilité incombait aux chefs de village, les autorités administratives agissant en tant que coordinateurs. Le ministre de l’Intérieur, accompagné du ministre des Mines, Oumar Sarr, s’est rendu sur les lieux pour évaluer la situation.