Détournement au Sénégal – Khalifa Sall tombe pour 1,8 milliard, 12 milliards volés (presque) sans coupables…

C’est étonnant et cela soulève des questions. Les détournements tous azimuts dans des directions publiques relayés par la presse sont presque sans coupables. Là où, l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall était tombé pour 1,8 milliard. Aujourd’hui, on parle de 12 milliards FCFA volés dans les caisses de l’État. Deux poids, deux mesures!

«Pour un détournement estimé à 1,8 milliard de francs CFA, l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, opposant politique au régime de Macky Sall, a été jugé et condamné à 5 ans de prison. Pour plus de 12 milliards de détournements de deniers publics enregistrés dans différents organismes publics, aucun responsable de grand standing au sein du pouvoir n’a été sanctionné pour des malversations dont sa gestion pourrait être coupable», dénonce le quotidien EnQuête.

Selon le journal, «les scandales financiers répertoriés au Sénégal ne choquent plus grand monde. Les détournements présumés de deniers publics deviennent de plus en plus un trait de caractère acceptable pour un fonctionnaire. Peu importe les scandales et les bruits éphémères qu’ils génèrent, ce ne sont que les montants en cause qui semblent intriguer le débat public. Qui aura le plus d’audace pour détourner des milliards et passer quelque temps en prison, après avoir passé des moments de vie dorée ?».

En effet, ces derniers temps, pratiquement toutes les grandes sociétés et institutions publiques sont mêlées à ces révélations sur des détournements présumés : Trésor, Sicap, La Poste, Poste Finances, Lonase ou encore Ipres. A cela peuvent s’ajouter des trafics de passeports diplomatiques entre le palais de la République et le ministère des Affaires étrangères. Sans oublier «des gestions hasardeuses et dangereuses» à la Sar et à la Senelec.

Autant de raisons de croire que la bonne gouvernance a encore beaucoup de progrès à réaliser au Sénégal, de même que la répression de certains actes commis par des membres d’un certain bord politique. En un mot comme en mille, si des questions, dont la pertinence n’est plus à démontrer, se posent avec autant d’acuité, elles concernent la réelle volonté des autorités publiques d’apporter les sanctions appropriées à ceux qui sont impliqués au plus haut niveau de responsabilités.
Affaire à suivre…

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