Des médecins interpellent l’État: «Nous réclamons plus de dignité»

Les docteurs en spécialisation et des internes des hôpitaux sont en rogne. Gardes sous-payées, pas de congé maternité… Ces médecins encore en formation mais qui travaillent dans les hôpitaux du pays sont en grève pour demander un statut clairement défini et de meilleures conditions. Ils avaient prévu une marche le vendredi 22 novembre, qui a été interdite par la préfecture.

Une centaine de médecins en spécialisation et internes s’est finalement réunie à l’hôpital de Fann, à Dakar, ce vendredi 22 novembre, pour faire part de leur revendication devant la presse.
Tout d’abord, ils dénoncent l’interdiction de la manifestation par les autorités. « Comment des étudiants pourraient paralyser un système de santé ? Cela ne se conçoit pas. C’est donc un motif fallacieux qui est avancé par le gouvernement, par l’État, et qui est en contradiction avec la nécessité de régler ce problème vital », tance Abdel Aziz Atteib Fall, président de l’association des internes. S’ils manifestent, c’est pour obtenir un statut clair car jusqu’à présent, ils sont assimilés à des étudiants : « Ce que nous réclamons, c’est plus de dignité et plus de reconnaissance pour la place importante que jouent les internes et les docteurs en spécialisation dans le fonctionnement de notre système de santé ».

Ces médecins opèrent et travaillent comme leurs aînés. Le ministre de la Santé les a reçus ce jeudi et leur a accordé une augmentation du tarif de la garde, l’une des revendications.

Des femmes travaillent jusqu’à leur terme
Mais ce n’est pas suffisant pour ces jeunes médecins, qui sont parfois privés de certains droits essentiels, comme le congé maternité. Mariétou Sarr est en deuxième année de spécialisation gynécologie obstétrique et selon elle, « des femmes sont en état de grossesse et sont dans certains services ». Et d’ajouter : « Elles travaillent jusqu’au terme et n’ont pas de congés de maternité. Donc c’est inadmissible parce que ces femmes font un travail qui n’est vraiment pas facile, elles opèrent et sont donc debout pendant longtemps. Ce sont des conditions qui sont déconseillées quand on est en état de grossesse. »

Les grévistes demandent aussi une prise en charge médicale pour eux et leurs familles, comme leurs collègues titulaires.


Avec Rfi

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