Des chercheurs veulent accroître la productivité du mil

Pour accroître la productivité du mil, pour la consommation et l’augmentation des revenus des producteurs, un atelier régional ouest-africain sur la filière, s’est ouvert hier au Centre régional d’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (Cerass) de l’Ecole nationale supérieure agricole (Ensa). Une rencontre qui mobilise 90 participants venus du Mali, du Burkina, du Niger, en plus de leurs homologues américains et anglais.

Selon Le Quotidien, une centaine de chercheurs de la sous-région sont en conclave depuis hier au Centre régional d’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (Cerass) de l’Ecole nationale supérieure agricole (Ensa). Une session de formation de trois jours initiée par le Laboratoire d’innovation sur le sorgho et le mil (Smil), et qui s’inscrit dans le Projet des services des entreprises du mil (Psem), financée par l’Usaid dans le cadre du Programme «Feed the Future».

Il s’agit en effet avec cette formation, de mieux outiller les chercheurs ouest-africains sur les opportunités économiques et de sécurité alimentaire qu’offre la filière mil. Un projet qui arrive au bon moment, selon le Directeur général de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra), Alioune Fall ; ce, dit-il, d’autant plus qu’il «permet au ministère de l’Agriculture de voir qu’est-ce qu’on peut faire sur le mil. Parce que si on regarde bien les objectifs qui sont fixés dans le cadre des ‘’Corridors céréaliers’’ (le mil, le mais et le riz), un projet phare du Plan Sénégal émergent (Pse), on doit réduire de 50% des importations de blé au Sénégal pour valoriser les céréales locales».

Et l’Institut de technologie alimentaire (Ita) travaille beaucoup sur les questions d’incorporation de céréales locales dans le pain, parce que le premier décret, qui a été sorti, dans ce dit institut, c’était d’arriver à 40% de corporation de farine locale dans le processus de panification. Et aujourd’hui, signale le Dg de l’Isra, «les transformateurs sont autour de 10 à 15%. Il faut augmenter ce taux d’incorporation et si on veut le faire, il faut que le mil sur lequel nous voulons travailler dans l’agroalimentaire soit un produit de qualité.

Un produit de qualité aussi bien sur le plan nutritionnel que sur le plan ‘’acceptation’’ des populations qui goûtent le pain et qui savent faire la différence entre le pain de mil et le pain traditionnel à base de blé». Pour cela, il faut, selon Alioune Fall, que «les technologies qui sont données aux producteurs leur permettent d’arriver à cette production de qualité». Le technicien estime que le «projet Smil va beaucoup aider le ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural à atteindre les objectifs de production autour du mil».

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