Dakar, capitale des déchets plastiques

La région de Dakar croule sous le poids des déchets plastiques en atteste, ces chiffres fournis ce lundi par le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall. Pour la seule région de Dakar (Capitale), « l’estimation du potentiel de déchets plastiques sur la base d’une quantité de production journalière de 1500 tonnes de déchets solides urbains donne un tonnage de 99 700 tonnes par an, dont les emballages plastiques représentent 78% ».

Selon Abdou Karim Sall, « chaque année, plus de 8,8 millions de tonnes de déchets plastiques sont produits dans le monde ». Pire encore une estimation indique que 1800 milliard de déchets plastiques polluent les océans et ce nombre ne cesse d’augmenter. Il a également fait état d’une « augmentation relative de près de 15% de déchets plastiques en 15 ans due à notre nouveau mode de consommation’’.

Le ministre de l’Environnement et du Développement durable présidait la cérémonie officielle de lancement de la campagne de sensibilisation et d’information « Tous ensemble pour combattre le péril plastique ».

« Cette campagne doit être une bonne opportunité pour chacune et chacun d’entre nous de rappeler notre devoir éco-citoyen », a dit le Ministre avant d’ajouter que « nous devons compter sur nous-mêmes en tant que citoyen en commençant par modifier notre comportement, en réduisant notre utilisation des plastiques non recyclables en refusant les sachets ou gobelets en plastiques jetables, les pailles entre autres, sources de pollution extrême ».

Il fait observer que le changement des modes de production et de consommation « contribue en partie à la prolifération des emballages plastiques qui sont rapidement substitués aux récipients à base de végétaux tels que les calebasses et les paniers ».

« Nous devons en milieu urbain, bannir la surconsommation et développer un réflexe de consommation de produits locaux pour permettre aux familles rurales de mieux vivre. Cette solidarité nationale entre villes et villages est nécessaire », a préconisé le ministre de l’Environnement.

 

 

           Abdoul BABA

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