La modernisation des foyers religieux voulue par le président de la république est une réalité au « daaka » de médina gounass. centrée sur l’infrastructure, la transformation touche l’habitat, l’adduction d’eau, l’électrification, la voirie, etc. cette amélioration répond à une volonté d’atténuer les risques d’incendie et d’améliorer les conditions de séjour des pèlerins.
L’enceinte de la mosquée du « daaka », son épicentre, a large- ment été étendue sur le flanc Est. Une grande partie de la mosquée est couverte par de gigantesques tôles surmontées d’énormes poteaux. Les ardents rayons solaires sont atténués par l’immense bâtisse. Des bâches sont également dressées à l’Est et au Nord de la mosquée pour mettre les fidèles à l’abri de la chaleur diurne.
Les voies du site sont plus dégagées et aérées. Les sapeurs-pompiers, avec une impressionnante logistique, sont partout visibles et prêts à inter- venir. Des routes secondaires et annexes sont rajoutées aux voies principales qui existaient déjà. Certains de ces nouveaux axes sont goudronnés. D’autres, tapissés de carreaux, constituent des «pare-feux», selon le maire de la ville de Médina Gounass, Seydou Bâ. La voirie est conçue de sorte qu’aucun feu ne pourra plus la traverser pour se propager dans le site. «La modernisation a été opérée en tenant compte des récurrents incendies. Il y a dans l’ensemble de nombreux changements positifs qui vont dans le sens de sécuriser le site et de mettre les pèlerins dans un certain confort. Il faut aussi saluer le respect des engagements souscrits et en remercier le Chef de l’Etat, Macky Sall, qui a une vision pour la modernisation des sites religieux», salue le maire, par ailleurs président du comité d’organisation du «daaka».
La modernisation n’est pas seulement dans la voirie, mais également sur une bonne partie de l’infrastructure. Sur l’habitat par exemple, les abris ont été modernisés, surtout sur le flanc nord, avec un aligne- ment de tentes recouvertes de bâches blanches. Ces logis ont été, après leur recensement, affectés à «ceux qui y résidaient habituellement». Selon Seydou Bâ, l’idée est d’apprendre de cette expérience et de corriger les imperfections avant de généraliser cette phase test. L’amélioration des conditions de séjour passe aussi par la disponibilité de l’eau qui avait tant fait défaut l’année dernière.
Trois forages sont aujourd’hui fonctionnels et bien visibles sur le site avec un débit (pour approvisionner le «daaka») de 250 m3 supérieur à celui de la ville de Madina Gounass où l’on note des difficultés dans la distribution du liquide précieux du fait d’un réseau vétuste qui, prévu pour ravitailler une population initiale de 10.000 habitants, n’a pas aujourd’hui la capacité de satisfaire les 100.000 âmes que compte la localité. Quant à l’électricité, elle est transportée de la centrale de Médina Gounass au site du «daaka». Là, on s’est débarrassé des groupes électrogènes. Et le souhait du maire Seydou Bâ est l’électrification des villages polarisés par le site du «daaka». En sa qualité de président de comité d’organisation du «daaka», il a rendu hommage aux différents acteurs impliqués dans la modernisation du site : les ministères des Infrastructures et de l’Energie, le Bureau architecture de la présidence de la République, les forces de défense et de sécurité, etc. «L’Etat, comme la commune, ne peut pas tout faire en une année. Mais, il y a véritablement une amorce de modernisation de la cité religieuse. La balle est main- tenant dans notre camp pour un entretien des infrastructures», souligne M. Bâ.
Le Soleil