Criminalisation du viol : L’UMS anticipe sur les difficultés de la mise en œuvre des nouvelles dispositions de cette loi

L’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) en partenariat avec l’ONG 3 D a organisé ce samedi une journée de réflexion sur les difficultés de mise en œuvre des nouvelles dispositions sur la loi criminalisant le viol et la Pédophilie. Les réflexions ont été axées autour des : « Nouveautés et défis de la loi sur la criminalisation de l’infraction de viol ». Cette rencontre a réuni des magistrats, des avocats, la presse, la police, la société civile, des universitaires entre autres.

Après le vote de la loi criminalisant le viol et la pédophilie, l’Union des Magistrats du Sénégal souhaite une parfaite appropriation de celle-ci. Du moins de l’avis du Juge Souleymane Téliko, Président de l’Ums.

S’exprimant sur ce sujet,  il dit : « nous sommes les acteurs en charge de l’application de la loi et nous avons aussi une mission de réflexion pour savoir dans quelle mesure on peut procéder à l’application satisfaisante de la loi ».

Pour le Magistrat, l’enjeu c’est de faire respecter les droits des victimes et des personnes accusées. Dans ces cas, il relève que souvent s’agissant du viol, on a tendance  à compatir pour la victime en oubliant la personne accusée qui bénéficie d’une présomption d’innocence. Alors qu’en justice, le droit voudrait que l’on soit conscient des enjeux pour prendre les bonnes dispositions.

Le directeur des affaires criminelles et de grâces au ministère de la justice a voulu  avertir les violeurs sur les peines qu’ils encourent avec la criminalisation du viol. D’après Mandiaye Niang, le viol est un acte grave encore plus quand la victime est un enfant de moins de 13 ans ou une personne vulnérable. Selon lui, avec certaines circonstances atténuantes l’échelle de peine va de 10 à 20 ans. Quand le viol est accompagné de la mort de la victime, la peine la plus grave c’est la réclusion criminelle à perpétuité « .

S’agissant d’une possible grâce présidentielle d’un violeur, le directeur des affaires criminelles et de grâces souligne que juridiquement, le président Macky Sall peut bien gracier un violeur mais à condition que la procédure juridique soit terminer.

Cependant, il ajoute que la politique pénale actuelle du Sénégal, dans le cadre des grâces collectives du Chef de l’État, les crimes violents, les infractions sexuelles sont systématiquement écartés.

Abdoul Baba

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