Une peine d’emprisonnement à vie a été requise à l’encontre de l’ex-première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo, par le procureur général du tribunal d’Abidjan qui a livré ses conclusions mardi en l’absence de l’accusée et ses avocats commis d’office.
Pour le Procureur Aly Yéo à l’issue d’une heure de réquisitoire, “elle a commencé à s’imposer depuis l’accession de son époux (Laurent Gbagbo au pouvoir en 2000) “comme le véritable chef de la Côte d’Ivoire, de l’armée, de la police et de la gendarmerie”. “Elle a répondu à des correspondances de marchands d’armes qui lui proposaient des achats d’armes et d’hélicoptères de combat”.
L’ex-première dame de Côte d’Ivoire a été le chef d’une cellule de crise, “véritable organe décisionnel sur le plan sécuritaire”, a souligné pour sa part le parquet général, sous la base des documents pris chez le couple présidentiel, lors de leur arrestation le 11 septembre 2011.
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_Pour nous, nous souhaitons qu’elle soit condamnée pour que réparation soit faite tant à l’État de Côte d’Ivoire qu’aux personnes physiques maintenant nous ne pouvons pas rentrer dans secret de délibération de la cour d’assises ils vont délibérer selon leur intime conviction. C’est à eux de prendre la décision qui sied s’ils disent qu’elle n’est pas responsable, nous allons nous rendre en cassation, explique Soungalo Coulibaly, partie civile, avocat de la Côte d’Ivoire.