Commissaire de police, TABARA NDIAYE est aussi mère au foyer et associe les deux rôles

A la commande du bureau des relations publiques de la police nationale, depuis avril 2017, Tabara Ndiaye se distingue par ses qualités humaines extraordinaires combinées à un sens élevé de responsabilité. Commissaire de police, elle est aussi mère au foyer et associe les deux rôles harmonieusement. Un exemple pour les jeunes filles qui aspirent à intégrer ce corps de l’armée.

Drapée dans une robe beige-noire, la tête bien couverte d’un foulard noir, elle trône comme une “linguère’’ au milieu de son bureau, au service des relations publiques de la police nationale. Tabara Ndiaye a l’allure et la carrure d’une dirigeante. Accueillante, elle nous reçoit avec un sourire radieux qui laisse apparaître une belle ligne de dents. Élancée, la mine rayonnante, le teint café au lait, Tabara Ndiaye accueille chaleureusement ses visiteurs. Elle sait comment s’y prendre. Techniquement, on dirait qu’elle a le sens du relationnel. Un caractère bien apprécié de ses collaborateurs dont la presse.TABARA NDIAYE - Commissaire de Police

En tant que porte-parole de la police nationale, le commissaire Ndiaye travaille souvent avec les journalistes. Chez ces derniers, les témoignages sont unanimes. Elle facilite la tâche à tout le monde, grâce à sa disponibilité et son esprit de partage des informations. Ouverte, disponible et accueillante, commissaire Tabara Ndiaye est à la tête du bureau des relations publiques de la police nationale depuis avril 2017 et porte la parole de l’institution. Ce qui fait d’elle l’interface entre la police et la population. Son rôle consiste ainsi à informer le public pour éviter les malentendus avec la Police. Pour bien réussir sa mission, elle a adopté une démarche particulière. Elle a initié la tenue régulière de rencontres et forums pour promouvoir l’image de son institution et sensibiliser les policiers sur le respect des droits humains. Née le 31 août 1986 à SaintLouis, Mme Tabara Ndiaye rêvait d’être magistrate, mais le destin en a décidé autrement. En effet, après l’obtention, en 2005, du baccalauréat au lycée John Fitzgerald Kennedy de Dakar, elle a intégré la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle y obtient successivement une Licence en Droit des Affaires en 2009 et une Maîtrise dans la même spécialité en 2013.

L’école de police et l’expérience de la banlieue

Ses diplômes en poche, elle tente le concours de l’école de la police nationale qu’elle réussit brillamment. Après sa formation en élève commissaire, elle est affectée, en 2015, en tant qu’adjointe au chef du service régional des renseignements généraux de Dakar. Toujours dans la même année, elle est nommée adjointe au commissaire central de Guédiawaye. Un poste qui lui a permis de mieux appréhender les réalités du terrain et d’obtenir plus d’expérience. En tant qu’adjointe au chef de la sûreté urbaine, “il me revenait, avec les éléments mis à ma disposition et sous la supervision du Commissaire Central, d’effectuer des patrouilles nocturnes dans la banlieue afin de dissuader les personnes mal intentionnées, de rechercher et d’interpeller, en collaboration avec la Division de la Police Technique et Scientifique, tout individu ayant commis une infraction dans notre secteur de compétence et de procéder au transfèrement des mis en causes’’, se rappelle-t-elle. Après Guédiawaye, elle atterrit au Commissariat d’Arrondissement de Thiaroye et occupe le poste de commissaire chef de service en charge de l’élaboration des plans d’action de lutte contre la criminalité, la direction des enquêtes de police judiciaire et administrative. Son rôle consistait également à faire respecter les conditions de détention des mis en cause, principalement les femmes et les mineurs. Ses passages à la banlieue restent les périodes marquantes de sa carrière. “Mon passage à la banlieue, aussi bien à Guédiawaye qu’à Thiaroye, m’a beaucoup marquée. J’avais certaines appréciations concernant ce secteur. Les gens disaient que ce sont des zones criminogènes. Mais, une fois là-bas, je me suis rendue compte que ce sont des gens extrêmement sympathiques. Des gens qui, si vous leur ouvrez votre porte, vous aideront à accomplir les missions qui vous sont assignées. Ce sont des gens extraordinaires que je ne pourrais jamais oublier’’, raconte-telle, l’air nostalgique. De cette expérience dans la banlieue, elle a ainsi décidé de garder de bonnes relations avec la population. C’est dans ce sens qu’elle a entrepris une belle initiative au bénéfice de ces habitants. Ainsi, en 2017, elle entreprend avec le service des relations publiques de la police nationale de distribuer des kits alimentaires, lors du mois de ramadan aux populations de Thiaroye. Et, en 2018, des denrées alimentaires aux pensionnaires du Camp Pénal de Liberté VI.

Femme au foyer

En plus de ses attributions au sein de la police, Mme Tabara Ndiaye est aussi mère dévouée et épouse. Maman de quatre enfants, elle s’occupe de l’éducation de ses bouts de choux. Après le bureau, elle prend en charge son ménage. Des tâches pas tout à fait faciles, mais qu’elle parvient à concilier avec le travail. “ Etre femme policière et épouse, ce n’est pas facile’’, reconnait-elle. En bonne sénégalaise, ses plats préférés sont le yassa au poulet et le thièbou dieun. Pour le port vestimentaire, commissaire Ndiaye privilégie les couleurs vives comme le rose et le jaune. Concernant la journée internationale des droits des femmes, célébrée chaque 8 mars, la commissaire pense que les femmes devaient en profiter pour faire une rétrospective de leurs conditions. “Personnellement, elle me permet de me mirer et de voir ce que j’ai réalisé et ce qu’il faudra prévoir à l’avenir. Pour certaines, c’est un jeu, mais me concernant, je pense qu’elle doit permettre aux femmes de se mirer et de voir là où elles sont et là où elles voudraient aller’’.

 Abba Ba – EnQuete

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.