Chronique – ISOLOIR : Tête de liste de Wattu à Dagana, Oumar, Tsar du Walo

Homme fort de Dagana et du PDS post-alternance, Oumar Sarr est un homme puissant et contesté. Investi comme tête de liste dans ce département, il joue une partie de sa crédibilité dans ce scrutin.

Depuis 1996, il est le Tsar de Dagana. Oumar Sarr, maire de la capitale du Walo depuis presque deux décennies, est un monstre sacré de la vie politique sénégalaise. Il est brillant mais n’est pas éloquent et charismatique. Il est populaire chez lui mais est contesté au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS) dont il est le numéro 2.

Depuis 2012, il est le patron de la formation libérale grâce à Me Wade mais aussi du fait sa loyauté à son parti et de sa popularité dans sa base. Mais, ce choix a fait fuir certains caciques du parti qui le considèrent comme une marionnette de la famille Wade et un homme clivant. Aida Mbodji a fait dissidence durant les Législatives. Farba Senghor, Fada, Pape Samba Mboup, itou.

Sans se soucier de ces considérations et des remarques désobligeantes sur sa personne, il garde le cap en attendant l’issue des Législatives. Cette année, il a choisi d’être la liste départementale de Dagana de la Coalition gagnante Wattu Senegaal. A ses risques et périls.

Dans ce département, il gagne à tous les coups la ville de Dagana mais le département reste un pari. Consciente de cette situation, la tête de liste nationale Benno Bokk Yakaar (BBY), Mahammad Boun Abdallah Dionne a tenté de le déstabiliser lors d’un meeting à Dagana au début de la campagne électorale : « Je suis à Dagana, j’en profite pour inviter mon grand frère Oumar Sarr à nous rejoindre. Oumar Sarr est le nouveau fils d’emprunt. Tous les fils d’emprunts ont été liquidés, il faut demander à mon patron.

Au PDS, le poste de numéro deux est réservé à quelqu’un (Allusion à Karim Wade). Un complot est en train d’être préparé contre Oumar Sarr. Après les législatives, le titulaire du poste va prendre sa place. Oumar Sarr est un ingénieur, il doit rejoindre le président Macky Sall pour travailler avec lui. Nous gérons bien, c’est pour cela que nous dérangeons. Nous sommes blancs.

La politique de bonne gouvernance que nous menons est à l’origine de tous les bruits. » C’est une attaque pour déstabiliser un adversaire ancré dans le Walo. Et le pouvoir a envoyé un contingent d’hommes politiques pour le faire vaciller à l’image du directeur général de la SENELEC, Mouhamadou Makhtar Cissé, et du ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye. Au soir du 30 juillet, on verra si le Walo aura changé de Brack.


         Par L’Électeur – laviesenegalaise.com 

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