Chronique – ISOLOIR – Khalifa Sall, tête de liste de Manko Taxawu Senegaal : Leader en cage

En détention, Khalifa Sall, leader de MTS, passe un teste majeur avec les Législatives avant 2019 pour essayer de tenter la consécration suprême après avoir été ministre et député.

Khalifa Sall est un cas particulier, qui devrait intéresser les enseignants et les étudiants en droit. Pour une fois, une tête de liste d’un parti se retrouve derrière les barreaux et se trouve dans l’incapacité de mener une campagne électorale digne. En apparence, il perd avec les défaveurs des pronostics.  Mais, sa situation actuelle peut s’avérer être une divine bénédiction. On fera les comptes le 31 juillet.

En attendant, il a brisé hier les chaînes pour s’adresser  aux Sénégalais. Dans une lettre intitulée «Khalifa Ababacar Sall vous écrit»,  le patron de Manko Taxawu Senegaal a pilonné le régime Sall. Il dit : «On m’a privé de liberté de mouvement pour m’empêcher de prendre part à la campagne électorale. Depuis cinq ans, le peuple sénégalais subit les violences, les injustices et les échecs de la politique du pouvoir. Violations des libertés publiques, recul démocratique et instrumentalisation de la justice à des fins de règlement de comptes politiques, inféodation de l’Assemblée nationale au pouvoir exécutif.» C’est une façon pour lui de mener sa campagne médiatique. Et les attaques sont dirigées vers son nouveau challenger à Dakar, Amadou Ba qui ne le rate pas depuis le début de la campagne pour la conquête de Dakar. D’après Khalifa, le Sénégal connaît un «endettement excessif (ration supérieur à 62% en 2017) et déficit budgétaire hors norme (4,8% en 2016), conduisant à un niveau d‘extrême fragilité budgétaire, inflation et renchérissement du coût de la vie, secteurs productifs en crise, pauvreté et précarité dans les villes comme dans le monde rural,…». Et sa conclusion est sans appel : «En cinq ans, notre pays a été abîmé et abaissé; il faut le relever».

En tout cas, Khalifa Sall, emprisonné pour détournements  présumés de deniers publics, est un dissident du Ps qui entretient un rêve présidentiel. Cette rupture est prévisible mais déchire l’ex-ministre qui a fait toute sa vie au cœur de l’appareil socialiste. On verra ce qu’il pourra récolter. Mais, il passe un test majeur aux Législatives avant la Présidentielle de 2019 après ses deux triomphe consécutifs aux Locales.

     Par L’Électeur – laviesenegalaise.com

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