Christophe Bigot veut promouvoir le marché sénégalais auprès des entreprises françaises

Les entreprises françaises ont perdu du terrain au Sénégal, ces dernières années. Selon l’ambassadeur de France Christophe Bigot, sur une quinzaine d’années, la part de marché est passée de 25 à 15 % environ. “Ça peut même être 10 ou 9 %. C’est normal aussi, parce que le monde d’aujourd’hui est extrêmement compétitif. Les sociétés françaises doivent, comme les autres, être en mesure d’apporter les meilleurs produits’’, a-t-il dit hier, lors d’une visite à la Société des brasseries de l’Ouest africain (Soboa).

Toutefois, le diplomate a souligné qu’il ne faut pas que le Sénégal intéresse seulement les grandes entreprises françaises. “Il faut également que les Pme puissent venir ici. Qu’elles apportent leur expertise, leur savoir-faire, leur technologie. Il y aura une réunion au mois de novembre pour promouvoir le marché sénégalais auprès des entreprises françaises’’, a-t-il révélé.

En réalité, M. Bigot a estimé que les entreprises françaises “participent’’ au financement de l’économie sénégalaise par les investissements, les emplois qu’elles créent. “C’est une présence ancienne, amicale,mais aussi moderne du secteur économique français qu’on note ici. Il est normal que le Sénégal, qui est un pays moderne, pleinement dans la globalisation de l’économie mondiale, mette toutes les sociétés en concurrence’’, a-t-il admis. Ainsi, l’ambassadeur français reconnait qu’il y a une grande diversité de nationalités et d’entreprises qui s’intéressent au marché sénégalais.

Parce qu’il est en “forte croissance’’ et a “beaucoup de potentiels’’. “L’avantage que les entreprises françaises ont, c’est qu’elles sont bien connues et ont une relation étroite avec le pays. Elles sont présentes ici, aussi bien dans les moments de forte croissance que dans les moments difficiles. Elles sont là dans les moments de soudure comme dans les périodes de récolte’’, a-t-il indiqué.

Les plaintes du Dg de la Soboa 

Pour sa part, le directeur général de la Soboa, Damien Baron, s’est dit persuadé que le pays se développe. “C’est pour cela qu’on investit. Donc, c’est à nous d’essayer d’être le plus compétitif possible et de gagner des parts de marché, notamment par une meilleure distribution’’, a-t-il relevé.

Cependant, le patron de la Soboa plaide pour la baisse des droits d’assises qui leur sont appliqués. “L’Uemoa a mis des fourchettes de droits d’assises sur les boissons alcoolisées qui vont jusqu’à 50%.

C’est visiblement un projet d’aller à un maximum. Mais, pour nous, ça serait un coup dur. Parce que nous qui sommes formels et producteurs locaux, on paie la taxe au prix de vente. Alors que les importateurs la paie au cordon douanier. Pour les boissons gazeuses, les taxes sont passées de 3 à 5%’’, se plaint-il dans les colonnes du journal EnQuete.

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