Ce que l’on sait de la tentative de coup d’État en cours à Conakry

Des coups de feu se sont intensifiés de minutes en minutes, des armes lourdes semblaient utilisées (tirs de mortiers, RPG ou d’un canon de chars). Des chars ont été aperçus dans la ville. Réveil brutal à Conakry.

Selon les dernières informations, les « tirs ont cessé » dans la capitale. Mais d’autres sources affirment le contraire.

« Depuis 8 heures du matin (heure locale), des tirs à l’arme automatique retentissent à Kaloum, quartier des affaires, administratif et siège du palais présidentiel », avait rapporté plus tôt le média local, « Guinée News ».

Nous avons appris que « toutes les rues ont été désertées, pendant que les tirs nourris continuent. Des militaires, visiblement mécontents, vident les chargeurs de leurs armes, alors que les habitants de Kaloum restent terrés, terrorisés et inquiets », indique-t-on.

L’accès à la capitale Conakry est maintenant bloqué et l’aéroport fermé selon une information publiée par un média local.

Quelques tirs avaient été aussi signalés dans les environs du Palais présidentiel. Le seul pont reliant la presqu’île de Kaloum au reste de la capitale est occupé par plusieurs dizaines de militaires qui le bloquent, selon une source militaire.

Selon plusieurs médias dont Jeune-Afrique, il s’agirait d’une tentative de coup-d’état contre le président Alpha Condé. Ce dernier serait en lieu sûr et en sécurité selon une source gouvernementale haut placée contactée par l’agence Reuters.

Selon certaines informations, le patron du Groupement des forces spéciales, le colonel Mamady Doumbouya, serait derrière cette opération. Un important détachement du Groupement aurait même entouré le palais présidentiel à Conakry.

À sa tête, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, un Malinké originaire de la région de Kankan, selon Jeune Afrique. Ancien légionnaire de l’armée française, il a été rappelé en Guinée pour prendre la tête de ce corps créé en 2018. Ces derniers mois, sa volonté d’autonomiser le GPS par rapport au ministère de la Défense avait suscité la méfiance du pouvoir de Conakry. En mai, des rumeurs infondées faisant part de sa possible arrestation avaient même circulé dans la capitale guinéenne.

Mamady Doumbouya et les éléments du GPS font en ce moment face aux soldats de la garde présidentielle. Ce n’est pas la première fois qu’Alpha Condé est confronté à une tentative de putsch – en 2011 notamment, son domicile avait été la cible d’un assaut – mais, cette fois-ci, la qualité des putschistes rend la situation “sérieuse”, selon des sources sur place.

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