Campagne agricole 2016-2017 : Tambacounda table sur près de 3.000 tonnes de semences d’arachide

La région de Tambacounda s’attend à recevoir près de 3.000 tonnes de semences d’arachide pour la campagne agricole 2016-2017, un total en légère hausse comparé aux quantités reçues l’année dernière, a indiqué le directeur régional du développement rural de Tambacounda (DRDR).

Selon les prévisions de la DDR, la région devrait recevoir précisément 2.995 tonnes, contre 2.601 tonnes mises en place lors de la dernière campagne.

Le département de Tambacounda devrait se retrouver avec le plus gros quota, soit 1.335 tonnes, alors qu’il en avait reçues 1234 lors de la campagne 2015-2016.

Il est suivi de Koumpentoum, avec 1141 t, contre 1.066 l’année dernière. Goudiry arrive en troisième position, avec 284 tonnes à recevoir, là où il en avait eues 201 en 2015-2016.

Le département de Bakel qui a le plus faible quota, avec 235 t, a aussi enregistré une hausse, par rapport à la dernière campagne lors de laquelle il avait reçu 100t.

Concernant le matériel agricole, il est prévu 10 motoculteurs équipés, 32 tracteurs, 37 offset 22 disques, 37 semoirs grandes cultures, 15 charrues, etc. pour la région.

Une partie des semences est disponible et commence à être cédée aux producteurs, a indiqué Samba Dao Tall.

L’arachide en coque écrémée est cédée à 140 francs le kilo, soit le même prix que lors de la campagne agricole écoulée. La subvention de l’Etat est passée de 53,33 à 57% le kilo cette année.

Le prix de l’arachide en coque « R3 » est resté au même prix que l’année dernière, à savoir 150 francs, avec une subvention passée de 54,55 à 57%.

Le niébé, précédemment vendu à 200 francs le kilo et subventionné à 60%, est cédé à 150 francs cette année et subventionné à 63%.

Quant au maïs local certifié, il est cédé à 200 francs le kilo et subventionné à 60%. Vendu à 300 francs CFA, le kilo de riz certifié est supporté à 100% par l’Etat.

Le DRDR a donné des assurances quant à la qualité des semences, relevant qu’un tour des points de cession a permis d’analyser les graines mises en place.

Pour le gouverneur Bouya Amar, la région a fait des efforts par rapport à l’arrivée à temps des semences depuis quatre à cinq ans. Certains retards décriés par des participants étant imputables selon lui aux opérateurs chargés de mettre en place ces intrants.

Pour lui, les « productions record » de l’année écoulée étaient le fait aussi bien de la pluviométrie que de l’effet induit du matériel agricole. Il a assuré que l’Etat travaillera à la commercialisation du riz, en réponse à une préoccupation exprimée par le responsable du réseau régional des riziculteurs, Amadou Barro Watt.

Selon le gouverneur de Tambacounda, les contraintes notées dans ce domaine relèvent du fait que la région orientale, peu connue en tant que région productrice de riz, a vu sa production augmenter grâce au Projet d’accélération de la cadence de l’agriculture au Sénégal (PRACAS) et au Programme national d’autosuffisance en riz (PNAR).

Le faible taux d’absorption du crédit agricole par les producteurs de la région, a été aussi relevé. Sur 2 milliards de francs CFA disponibles, seuls 357 millions ont été accordés, a noté Sékou Badio, chef de la Caisse nationale de crédit agricole (CNCAS). Une difficulté selon lui liée, entre autres, au faible niveau de remboursement.

Sur les 630 millions de francs CFA de crédit destinés à l’achat et la revente de semences, seuls 300 ont été pris, a indiqué M. Amar, avant de lancer un appel à la collaboration des populations pour éviter le détournement du matériel agricole vers les pays limitrophes.

APS

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