Boy Djinné devait être demain devant le juge, mais ne sera probablement pas au Tribunal de grande instance de Diourbel où il doit être jugé pour évasion. Banjul refuse toujours de l’extrader, alors qu’il a été libéré par les autorités judiciaires gambiennes après quelques semaines à la prison de Mille 2.
Baye Modou Fall, connu sous le nom de Boy Djinné, sera-t-il extradé ? La réponse n’a pas encore été apportée par les autorités judiciaires gambiennes. En tout cas, il devait être jugé ce mardi 16 février pour son évasion en 2008 de la Maison d’arrêt et de correction de Diourbel.
Ce dossier ne sera probablement pas enrôlé par le Tribunal de grande instance de Diourbel, car son extradition est surtout liée au comportement du voisin gambien qui joue un jeu obscur dans cette affaire. Annoncée depuis quelques jours, elle est toujours différée pour des raisons purement «politico-diplomatiques».
Incarcéré à la sinistre prison de Mille 2, située à la sortie de Banjul, Baye Modou Fall, informent des sources dignes de foi, aurait été élargi récemment et circule librement dans le pays.
«Il se la coule douce en Gambie. Il n’est plus détenu. D’ailleurs, il communique chaque jour avec des membres de sa famille et ses proches», informe une source judiciaire.
Le fugitif des Maisons d’arrêt et de correction de Rebeuss et de Diourbel fait l’objet de plusieurs mandats d’arrêt émis par le juge d’instruction de Diourbel en charge de son dossier. Après son évasion spectaculaire, le colonel Daouda Diop, directeur de l’Administration pénitentiaire, avait pris la décision de muter les surveillants en service au niveau des brigades.
Deux matons soupçonnés d’avoir facilité et aidé Baye Modou Fall alias Serigne Mourtalla Fall ont été auditionnés aussi bien par la police que par le Doyen des juges d’instruction de Diourbel. L’un d’eux pourrait connaître le même sort que leur collègue de Rebeuss qui est sous mandat de dépôt depuis quelques jours «parce qu’accusé d’avoir aidé Baye Modou Fall dans son évasion du 2 décembre passé de ladite Maison d’arrêt et de correction».